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«Rien n'a changé» : deux jours avant le début du Salon de l'Agriculture, les agriculteurs toujours en colère

Charles Luylier . 1 min

La 61e édition du Salon de l'Agriculture, lancée samedi, se déroulera dans un contexte social tendu puisque les agriculteurs attendent toujours des mesures, un an après une mobilisation d'ampleur sur tout le territoire. À l'occasion de ce salon, Europe 1 est partenaire du dernier numéro du Pèlerin, spécial Salon de l'Agriculture, disponible en kiosques ce jeudi 20 février.

La loi d'orientation agricole va être définitivement adoptée au Parlement jeudi, point final d'un sprint pour délivrer avant le Salon de l'agriculture ce texte présenté comme une réponse à la grogne du secteur, mais critiqué à gauche pour des "renoncements" environnementaux. Pourtant, il n'est pas sûr que cela calme la colère qui couve dans les champs... À cette occasion, Europe 1 est partenaire du dernier numéro du Pèlerin, spécial Salon de l'Agriculture, disponible en kiosques ce jeudi 20 février.

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Europe 1 est partenaire du dernier numéro du Pèlerin, spécial Salon de l'Agriculture, disponible en kiosques ce jeudi 20 février.
Europe 1 est partenaire du dernier numéro du Pèlerin, spécial Salon de l'Agriculture, disponible en kiosques ce jeudi 20 février. © Pèlerin

Un geste politique

Florian, éleveur de 59 ans en Haute-Garonne, n'ira pas au salon cette année. "Moi, je boycotte ce salon parce que le monde agricole est quand même très déçu de notre gouvernement. Rien n'a changé !" s'agace-t-il. Ne lui dites surtout pas que le contexte politique 2024, très agité, est à l'origine de ces lenteurs. "Dans un pays, on ne doit pas faire du stand-by en disant qu'il n'y a plus de gouvernement. Nous, on a continué à faire notre métier, qu'ils continuent à faire le leur !" lance-t-il.

"J'ai vendu mes bêtes pour joindre les deux bouts"

Un métier qu'il considère encore plus dur à exercer cette année. Entre épidémies dans son cheptel, aléas climatiques et problèmes de trésorerie, il n'a pas eu d'autre choix que de vendre ses bêtes. "J'avais un problème de 9.000 euros, j'ai vendu mes bêtes pour joindre les deux bouts et payer mes dettes. Un agriculteur sur trois est endetté, il ne faut pas s'étonner si des confrères de la Coordination rurale réagissent mal", avance-t-il au micro d'Europe 1.

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"Il faudra que le président de la République, avec des actes signés, s'adresse à nous"

La Coordination rurale fera tout pour se faire entendre à ce salon. Karine Duc, coprésidente du syndicat en Lot-et-Garonne, n'exclut rien. "On ne peut pas [laisser] passer ce salon comme s'il ne s'était rien passé. Il faudra que le président de la République, avec des actes signés, s'adresse à nous", indique-t-elle. 

Emmanuel Macron est attendu samedi au Salon de l'Agriculture. Un déplacement qui ne sera pas une promenade de santé.