25% des professeurs aborderont la rentrée scolaire avec la boule en ventre. Voici ce que révèle une étude menée par l'Unsa, le syndicat des enseignants. À moins d'une semaine du retour des élèves en classe, 52% des professionnels interrogés se disent pessimistes à propos de l'année scolaire à venir.
"On a des chiffres en augmentation parce que c'est un sondage que nous réalisons chaque année. Ce qui est assez inquiétant parce qu'on sait que toutes les nouveautés qui ont été lancées ou annoncées vont prendre encore beaucoup d'énergie aux individus et aux équipes", indique Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa.
"Il y a un sacré casse-tête dans les établissements"
En cause, selon cette élue, la charge de travail, liée aux nouveautés pédagogiques annoncées. Les heures de soutien ou l'aide au devoir notamment. "Il y a un stress à propos de la gestion de notre temps. Cela crée aussi des tensions sur la mise en place de tout ça. Il y a un sacré casse-tête dans les établissements depuis le mois de juin. Où va-t-on mettre les heures de soutien ? Comment va-t-on organiser les horaires de remplacement ? Rien n'a été pensé à l'avance, rien n'a été anticipé. En gros, c'est 'débrouillez-vous'", regrette Élisabeth Allain-Moreno.
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Si ces missions supplémentaires reposeront sur le volontariat, la hausse de salaire associée est indispensable pour certains. "Si l'on prend l'exemple d'une famille monoparentale avec un père ou une mère toute seule en début de carrière. Si vous êtes en région parisienne avec des loyers très élevés, vous ne pouvez pas vivre concrètement avec un salaire d'enseignant et faire face à toutes ces dépenses", assure Gilles Langlois, secrétaire national Unsa. D'après ce sondage, 68% des enseignants craignent de manquer de personnel dans leur établissement à la rentrée scolaire.