Les syndicats CGT et FO du transport routier ont maintenu mercredi leur appel à la grève à partir du 25 septembre et souhaité une "mobilisation massive" dans d'autres secteurs pour lutter contre la réforme du code du travail, à l'issue d'une réunion au ministère des Transports qualifiée d'"échec". "On comptait sortir avec quelque chose, ce n'est pas le cas", a commenté Patrice Clos (FO) à la sortie du ministère. "C'est un échec", "aucune réponse concrète" n'a été apportée et "nous appelons à une mobilisation massive (...) dans tous les secteurs d'activité", a déclaré Jérôme Vérité (CGT).
Risque de "dumping social". Les deux syndicats estiment que les ordonnances vont marquer "un recul social sans précédent" dans ce secteur où les PME sont nombreuses, du fait notamment que les primes pourront être à l'avenir négociées entreprise par entreprise, voyant là un risque de "dumping social". Lundi, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait affirmé que le gouvernement était prêt à examiner "les spécificités" du métier des routiers. Selon les fédérations CFDT et CFTC, reçues lundi par son cabinet, "une réponse" devait être apportée "avant la fin de la semaine" aux routiers.
En mai 2016, à l'approche de l'Euro de football, les routiers avaient obtenu que le projet de loi Travail défendu par Myriam El Khomri ne modifie pas leur régime dérogatoire sur les heures supplémentaires.