Publicité
Publicité

Saint-Ouen : face aux dealers, les parents d'élèves d'une école votent pour un potentiel déménagement de l'établissement

Cyrille de la Morinerie - Mis à jour le . 1 min

Les parents de l’école maternelle du passage Elisabeth doivent décider si l’établissement doit déménager après les vacances de Pâques, face à la proximité d’un point de deal où la drogue est présente au quotidien. La mairie propose un transfert temporaire mais les parents réclament une solution durable pour assurer la sécurité des enfants.

Ce jeudi, les parents d’élèves de l’école maternelle du passage Elisabeth sont appelés à voter pour décider si l’établissement doit déménager dès le retour des vacances de Pâques ou attendre la rentrée scolaire de septembre. L’école, située à proximité d’un important point de deal de drogue, fait face à une situation préoccupante. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Des sachets de drogue ont récemment été retrouvés en plein milieu de la cour de récréation. Face à cette situation alarmante, la mairie de Saint-Ouen propose de transférer les quatre classes vers les locaux de l’école principale, rue Émile Zola, ainsi que vers un relais petite enfance. 

Mais pour les parents, la situation est devenue intenable. Ils craignent pour la sécurité de leurs enfants et souhaitent une solution durable. Cependant, dans le quartier, nombreux sont ceux qui peinent à comprendre pourquoi c'est l’école qui ferme ses portes et non les trafiquants de drogue qui sont expulsés.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"C’est inhabitable ici"

En plein après-midi, devant l’annexe de l’école, la zone est toujours sous le contrôle des dealers. C’est dans ce contexte que la fermeture de l’établissement scolaire est imminente, une décision difficile à accepter pour certains habitants du quartier, comme Frédéric, résident de Saint-Ouen.

"Je trouve que ce n’est pas normal qu’un bâtiment de l’administration, comme c’est le cas avec une école, ferme pour laisser la place aux dealers. À la place des parents d’élèves, je déménagerais. C’est inhabitable ici", déclare-t-il, visiblement en colère.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Il faut arrêter les dealers"

La police, bien que présente dans le quartier, effectue des rondes régulières. À ce moment précis, des jeunes viennent d’être fouillés et conduits au commissariat. Hugo, un habitant du quartier, estime que renforcer les contrôles serait une meilleure solution que de fermer l’établissement. "Il faut arrêter les dealers. Ils en arrêtent quelques-uns et les amènent au poste. Ça fait plus de vingt ans que ça dure. Si jamais ils ferment ici, ils fermeront d’autres établissements", avertit-il.

Bien que le point de deal n’ait pas encore été neutralisé, la fermeture de l’école, située dans la cité Arago, pourrait intervenir dans les dix prochains jours. Le bureau de vote, ouvert dès 7h30, ce jeudi matin, accueillera les parents pour une décision cruciale concernant l’avenir de l’école.