Alors que l'édition 2024 du Salon de l'Agriculture s'achève ce week-end, la mobilisation du monde agricole se poursuit. Vendredi, des actions coup de poing menées ont été par la Coordination rurale sur les Champs Élysées et 72 personnes ont été placés en garde à vue. Du côté des agriculteurs, on désespère d'être entendus par le gouvernement et la fatigue s'accumule, mais le combat n'est pas fini, explique au micro d'Europe 1, Jean Fritsch, un agriculteur alsacien.
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"Soutenir nos copains belges"
"Ça fait déjà trois, quatre semaines qu'on est mobilisés, surtout au niveau local. Ça commence à être un peu dur et puis bon, il faut aussi faire le boulot à la maison. Le printemps va arriver, on aura une grosse surcharge de travail dans les prochains temps, donc à voir comment ça va se goupiller", confie-t-il.
Il explique aussi que le combat pourrait se poursuivre du côté de Strasbourg ou même en Belgique. "En Alsace, on a le Parlement européen, donc c'est plutôt là-bas, je pense que se porteront nos revendications et peut-être par la suite à Bruxelles. Le but, c'est aussi de soutenir les copains belges qui sont en train de mettre la pagaille à Bruxelles en vue des élections européennes. Encore avant le salon, on avait encore un peu d'espoir d'être entendus et finalement, on sait que quoi qu'on dise, nos gouvernants s'en foutent.
Jean Fritsch pointe notamment du doigt le comportement d'Emmanuel Macron. "On l'a encore bien vu, c'était flagrant pour moi lors de l'inauguration du salon. L'attitude du Président pour moi était tout sauf respectueuse en ce qui nous concerne."