Trois salariés de Sanofi - dont deux élus de la CGT, sont en cours de licenciement, a indiqué mardi le syndicat, qui estime que cette décision est liée au mouvement social qui a agité le laboratoire durant plusieurs semaines. Deux élus CGT ont été informés de leur licenciement sur le site de Sanofi au Trait (Seine-Maritime), selon la CGT. Il leur a été reproché d'avoir participé au blocage de ce site de production de médicaments et vaccins lors de la grève de novembre, a confirmé Sanofi, contacté par l'AFP.
Un troisième salarié, présenté par la CGT comme un militant du syndicat sur le site de Sanofi à Montpellier, a déjà été licencié, pour des motifs non liés au mouvement social, précise le laboratoire, qui évoque "des situations individuelles portant sur des problématiques différentes". Sanofi a connu fin 2022 un mouvement de grève touchant plus de 14 sites en France, selon la CGT, avec des blocages sur certains de ces sites. Les syndicats réclamaient des hausses salariales, mais aussi l'embauche des contrats précaires.
Aucun cas d'atteinte au droit de grève
"En France, en 2023, chez Sanofi, société se voulant moderne et ouverte, c'est donc des méthodes d'un autre âge qui sont utilisées pour punir ceux qui osent demander plus de justice sociale", dénonce la CGT dans un communiqué. Le laboratoire rétorque que les procédures en cours "le sont dans le strict respect du droit. Il ne s'agit en aucun cas d'atteintes au droit de grève mais de procédures engagées au regard d'abus constatés et avérés dans le cadre d'un exercice anormal de ce droit par leurs auteurs."
Pour 2023, Sanofi, qui doit bientôt publier ses résultats annuels, s'est engagé à une augmentation de 4,5% du salaire de base de ses salariés, à laquelle s'ajoute une prime de 2.000 euros.