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Un enseignant d’Aubervilliers en Seine-Saint-Denis a été agressé dans sa classe lundi matin. Une agression qui pose la question de la sécurité à l'école. Sébastien Sihr, du syndicat d'enseignants SNUipp-FSU, a réagi lundi sur Europe1.

Les faits. Il était 7h10 lundi matin quand un enseignant d’Aubervilliers en Seine-Saint-Denis a été agressé dans sa classe alors qu’il était seul. Un homme cagoulé, ganté et habillé d’une combinaison blanche s'en est pris à l'enseignant avec un cutter. L’agresseur repart et c’est, dans sa fuite, qu’un témoin l’aurait entendu se revendiquer du groupe Etat Islamique. Pour l’instant, l’homme est toujours en fuite. L’école a été fermée pour la journée et la sécurité renforcée autour des autres écoles d’Aubervilliers. De son côté, l’enseignant a été hospitalisé, son pronostic vital n’est pas engagé. Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education Nationale s'est immédiatement rendue sur les lieux de l'agression. Elle a promis de renforcer encore plus la sécurité autour des écoles. "C’est un acte de grande gravité dans un établissement scolaire qui est censé être un sanctuaire. C’est inadmissible d’avoir ce type de violence", a-t-elle déclaré. 

 

Mise à jour le 14.12 à 17h. L' instituteur qui affirmait avoir été agressé lundi matin au cutter dans sa classe a reconnu dans l'après-midi avoir tout inventé devant les enquêteurs, a déclaré le parquet de Paris à l'AFP.

L'enseignant de 45 ans était de nouveau entendu pour comprendre ce qui l'a mené à inventer ce récit, a ajouté le parquet. Lundi matin, il avait été hospitalisé, blessé superficiellement au cou et au front.

"Une véritable menace pèse sur l'école". Selon Sébastien Sihr, le secrétaire général du SNUipp-FSU, le premier syndicat des enseignants du premier degré, "on avait bien évidemment une vigilance, des inquiétudes puisqu’on voit bien qu’il y a une véritable menace qui pèse sur l’école qui, comme symbole de la République, peut être considérée comme un endroit qu’on peut viser". Il appelle toutefois à "attendre les résultats de l’enquête pour que le parquet fasse toute la lumière sur les motivations de cet acte, pour savoir s’il s’agit d’un acte programmé qui répond bien à l’appel de Daech ou si nous sommes en fait dans un acte isolé d’une personne déséquilibrée". 

"On peut toujours faire mieux en matière de sécurité". Sébastien Sihr a insisté sur un point, "il ne faut pas tomber dans la psychose et, il faut éviter toute forme d’amalgame à l’égard des familles et des enfants de confession musulmane qui ont toute leur place à l’école publique française". Pour lui, il nécessaire de renforcer la sécurité dans et aux abords des écoles et pour cela, "il faut une collaboration très importante entre l’Education nationale, les services de police et les services municipaux. On ne peut pas tout faire reposer sur le dos des directeurs d’écoles et des enseignants".