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Noémie Loiselle / Crédits photo : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
La métropole de Lyon passe en alerte sécheresse renforcée. En France, sur cinq litres d'eau potable mise en distribution, un litre se perd, soit près d'un milliard de mètres cubes perdu chaque année. Dans ce contexte, les chercheurs de fuites d'eau à l'Eau du Grand Lyon écoutent les 4.000 km de canalisations d’eau potable pour limiter le gaspillage de la ressource.

Le béton est parfaitement sec dans une rue à Lyon et pourtant pour Gilles Nurit, expert en recherche de fuites à l'Eau publique du Grand Lyon, casques sur les oreilles et appareil acoustique à la main, il n’y a aucun doute.

"Quand j'écoute ce bruit-là, je me dis, je suis sur la fuite", explique-t-il. Celle-ci est facile à trouver, mais d’autres sont plus difficiles à repérer. "C'est le cas d'une grosse fuite qui est noyée. Cela fait une poche d'eau dans le sol et elle est étouffée par le bruit. On n'entend plus rien et là, on a une grosse fuite. Il faut la localiser, mais par le bruit, elle est très difficile à localiser", détaille Gilles Nurit.

Une surveillance nécessaire

À cause des fuites d’eau, en 2022, la métropole de Lyon a perdu 11 % d’eau potable. Le combat est donc permanent de jour comme de nuit. "On a deux grands outils qui nous permettent d'orienter nos recherches de fuite. Le premier, le suivi des débits et le second, un parc de longueur connecté. C'est 5.500 capteurs qui nous renvoient quotidiennement des informations de bruit", explique Julien Bossu, responsable du Laboratoire d’expertise opérationnelle à l'Eau publique du Grand Lyon.

Une surveillance d'autant plus nécessaire que les canalisations vieillissantes sont fragilisées par des mouvements de sol de plus en plus fréquents avec la sécheresse.