En cette fin de mois de juillet, 68% des nappes phréatiques françaises sont toujours sous les normales saisonnières, comme l'a annoncé Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, il y a quelques jours. Alors que la chaleur s'installe dans le pays, avec des périodes de canicule, notamment dans le sud-est de la France, la situation sur l'eau ne devrait pas s'améliorer dans les semaines qui viennent.
Au 21 juillet, seuls 17 départements métropolitains ne sont pas du tout concernés par une vigilance ou une alerte sécheresse. À l'inverse, une vingtaine de départements sont en partie en situation de crise, selon le site du Ministère de la Transition Écologique, Propluvia.
Des conseils pour réduire sa consommation d'eau
Une situation qui mène à différentes restrictions sur les territoires concernés, en fonction du niveau d'alerte. Pour informer la population des usages de l'eau possibles dans leur commune, le ministère de la Transition écologique vient de lancer la plateforme VigiEau. Concrètement, ce site permet aux habitants de connaître le niveau des nappes phréatiques au niveau local et de savoir s'ils sont concernés par des restrictions d'eau. Différents conseils sont également donnés pour réduire sa consommation d'eau, que ce soit chez soi, ou à l'extérieur.
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Pour savoir si sa localité est concernée par des restrictions d'eau, il suffit de se rendre sur le site vigieau.gouv.fr, et de taper son adresse. La plateforme indique alors le niveau de vigilance dans la commune et les restrictions liées. Les différentes restrictions possibles sont ensuite classées par catégories : "arroser", "remplir ou vidanger", "nettoyer", "alimenter des fontaines", "effectuer des travaux" et "prélever".
Amende de 1.500 euros en cas de non-respect des règles
Il existe différents niveaux d'alerte, de la simple vigilance à la situation de crise. Les départements en vigilance n'ont aucune restriction, mais des incitations à faire des économies d'eau. Lorsque le premier niveau, celui de l'"alerte", est déclenché, il est interdit d'arroser les jardins ou les espaces verts, de laver sa voiture à certaines heures de la journée, de remplir ou de vidanger sa piscine privée.
Dans les départements en "alerte renforcée", les agriculteurs sont également concernés par des limitations d'arrosage. Enfin, sur les territoires en situation de crise, seuls les prélèvements d'eau prioritaires - à savoir ceux liés à la santé, la sécurité civile, la salubrité ou l'accès à l'eau potable - sont autorisés. En cas de non-respect des restrictions, les récalcitrants s'exposent à une amende de 1.500 euros.
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Selon le site VigiEau, chaque Français consomme 148 litres d'eau potable chaque jour... dont seulement 1% pour boire. L'été dernier, 700 communes françaises ont été privées d'eau potable.