Plus de 100 communes n’ont plus accès à l’eau potable. En cause, la sécheresse qui touche toute la France et une pluviométrie au plus bas. Alors pour éviter de se retrouver coincé, certaines communes ont recours à la désalinisation de l’eau de mer. C'est notamment le cas à l’île de Molène dans le Finistère ou dans le village de Rogliano en Corse. Mais il y a aussi l’île de Groix, en Bretagne.
Des conséquences sur les milieux marins
Pour produire son eau potable, l’île de Groix plonge une pompe dans la mer, qui déverse ensuite l’eau dans une grande cuve pour en retirer le sel. Avec l’arrivée des vacanciers, la population double et les réserves d’eau s’épuisent. "On savait qu'on aurait de l'eau à peu près jusqu'à la mi-août et après, il n'y avait plus d'eau potable disponible sur l'île de Groix. Notre unité de désalinisation de l'eau de mer va nous apporter 500 mètres cube en plus par jour, ce qui nous permettra de passer tous les étés sans problème", explique Fabrice Loher, président de Lorient Agglomération.
Une solution de dernier recours pour l’île de Groix. Mais pour Esther Delbourg, économiste de l’environnement, ces usines sont énergivores et peuvent abîmer les milieux marins. "Il faut deux litres d'eau salée pour produire un litre d'eau potable, donc le litre d'eau salée qu'on récupère et qu'on va devoir jeter dans la mer est extrêmement salinisé et peut être plus chaud que la température de la mer. Quand il est rejeté, il peut chauffer l'eau ambiante ou rapporter une telle quantité de sel que toutes les espèces vivantes en subissent les effets." La spécialiste précise que la meilleure solution pour pallier les conséquences de la sécheresse reste de recycler les eaux usées.