Comme en 2015, tous les préfets de France ont reçu une circulaire du ministère de l'Intérieur à l'occasion des fêtes de fin d'année. Son objet : le dispositif mis en place autour des églises, lieux de rassemblements à Noël. Semblable à celui de l'année dernière, le document préconise une sécurité maximale.
Le souvenir de Saint-Etienne-du-Rouvray. Les préfets sont invités à prendre contact avec les prêtres, pour les informer sur le renouvellement des mesures. "J'ai eu la visite d'un officier de police, me donnant un certain nombre de consignes", explique le père Denis Branchu, dont l'église parisienne réunira 1.500 personnes à Noël. "Malheureusement, nous avons l'habitude de l'état d'urgence", poursuit-il. "Il y a eu le drame de Saint-Etienne-du-Rouvray, qui a montré que les églises pouvaient être une cible, et donc les gens le comprennent parfaitement".
Des vigiles et des paroissiens bénévoles. Devant les églises, passants et paroissiens se sont habitués à la présence de l'armée, de la gendarmerie ou de la police. Certains prêtres ont même choisi d'avoir recours à des sociétés de sécurité privée. A la cathédrale de Strasbourg, huit vigiles sont associés à une dizaine de paroissiens bénévoles pour "obliger les gens à se faire contrôler à l'entrée et faire attention à certains comportements qui peuvent poser problème", affirme l'un d'entre eux.
A quelques jours des fêtes, l'attaque contre un marché de Noël à Berlin renforce les craintes que ces rassemblements ne soient pris pour cible. Ne serait-ce qu'à Paris, plus de 500 messes seront célébrées le soir de Noël.