Des chiffres encore trop élevés. En 2021, plus de 2.500 personnes ont perdu la vie sur la route. Face à ces drames, les familles des victimes sont encore trop souvent délaissées, le dispositif d'accompagnement n'étant pas suffisant selon Pierre Lagache, le vice-président de la Ligue contre la violence routière. "Quand vous êtes confronté à l'annonce, c'est d'une extrême violence. Paradoxalement, vous avez tout un tas de décisions à prendre", explique-t-il sur Europe 1. Pour la journée internationale des victimes de la route, plusieurs solutions sont possibles pour mieux prendre en charge les victimes collatérales de ces accidents.
Repenser l'annonce, le conseil juridique et l'accompagnement psychologique
"Les victimes me disent clairement qu'elles se sont senties vraiment seules et démunies", raconte-t-il, proposant des moyens de répondre à ces demandes. "Il est important d'imaginer des protocoles structurés qui balayent l'ensemble de la problématique. Il y a l'annonce, le conseil juridique, très important, et il y a aussi l'accompagnement psychologique", énumère Pierre Lagache. "Toute erreur reste gravée dans la mémoire des victimes et peut créer un traumatisme, ce qui fait en sorte que le chemin vers la résilience est plus ou moins facilité", alerte-t-il sur Europe 1.
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Un relâchement sur les routes après le Covid-19
Un constat que partage Anne Lavaud, déléguée générale de l'association Prévention routière. Invitée dans l'émission Europe Midi, elle estime également qu'il ne faut pas oublier de penser "aux familles des blessés, des blessés hospitalisés. Ce sont aussi des blessures psychologiques. Elles subissent des drames et n'arrivent pas forcément à exprimer leurs blessures", ajoute Anne Lavaud sur Europe 1.
Pour elle, le nombre d'accidents est remonté par rapport à la crise sanitaire en raison d'un relâchement des usagers. Anne Lavaud pointe notamment la banalisation du nombre de morts du Covid-19 et les mauvaises habitudes qu'ont pu prendre les usagers toujours mobiles, même durant les confinements.