Alors qu'elle visitait une jardinerie du Val-de-Marne, Ségolène Royal a annoncé qu'elle souhaitait interdire dès le 1er janvier 2016 la vente en libre service aux particuliers des herbicides - dont le fameux Roundup- contenant du glyphosate, classé "cancérogène probable". Ce produit est le premier désherbant utilisé par les jardiniers amateurs, soit 17 millions de Français.
La mise en oeuvre. Cette interdiction prendra la forme d'un amendement à la loi de transition énergétique. Les points de vente devront alors limiter l'accès à ces produits, qui devront être vendus au comptoir. "Ceux qui se mettront en adaptation à la loi obtiendront des aides financières dans le cadre du plan éco-phyto", a souligné Ségolène Royal.
L'usage professionnel n'est pas concerné. L'amendement ne concernera pas, en revanche, pas l'usage professionnel du glyphosate, classé cancérogène "probable chez l'homme" - même si les "preuves sont limitées" - par le Centre international de recherche sur le cancer. 8.500 tonnes de cette substance sont utilisées chaque année par les agriculteurs et autres professionnels.
Une annonce faite dimanche. Dimanche, la ministre de l'Ecologie avait demandé aux jardineries "d'arrêter de mettre en vente libre le Roundup de Monsanto", le géant américain des semences et de l'agrochimie. "La France doit être à l'offensive sur l'arrêt des pesticides", avait déclaré la ministre sur France 3.