Services publics, droits de l'enfant : le Défenseur des droits toujours plus sollicité en 2017

Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, est de plus en plus sollicité.
Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, est de plus en plus sollicité. © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Défenseur des droits a reçu 140.000 demandes d'intervention en 2047, soit une hausse de 7,8% en un an. Il souligne la "marginalisation probable des personnes les plus vulnérables".

Difficultés dans les relations avec les services publics, défense des droits de l'enfant : en 2017, les saisines du Défenseur des droits, dont les missions se sont étendues à la protection des lanceurs d'alerte, ont augmenté, selon un rapport publié mercredi.

Hausse de 17,3% depuis 2015. Avec plus de 140.000 demandes d'intervention, près de 94.000 dossiers de réclamations et quelque 51.000 appels aux plateformes de conseil, les réclamations auprès du Défenseur des droits Jacques Toubon ont connu une hausse de 7,8% en un an, et de 17,3% depuis 2015, selon ce rapport. Avec la poursuite de la dématérialisation des documents et l'usage devenu indispensable d'internet pour les démarches administratives, le Défenseur des droits s'alarme de la "marginalisation probable des personnes les plus vulnérables touchées par la 'fracture numérique'". 

Plusieurs services publics déconnectés des usagers. Ces relations entre usagers et services publics concernent différentes institutions : les CAF (Caisses d'allocation familiale), CPAM (Caisses primaires d'assurance maladie), Pôle Emploi, RSI (Sécurité sociale des indépendants) ou encore l'Urssaf, indique le rapport d'activités de cette institution indépendante de l'Etat créée en 2011.

Hausse du nombre de dossiers déposés sur les droits de l'enfant. Ainsi, "à l'heure du digital et du numérique, nombre de nos concitoyens sont 'perdus' dans leurs démarches", témoigne dans le document Bernard Luminet, un des délégués rattachés au Défenseur des droits, décrivant "la naissance d'incompréhensions, différends et conflits" qui peuvent en découler. Accès à l'éducation scolaire, à la cantine, aux soins, violences... Près de 2.960 dossiers ont par ailleurs concerné la défense des droits de l'enfant, contre 2.600 en 2016 soit une hausse de plus de 13% en un an.