Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a appelé lundi le gouvernement à "faire respecter la loi" sur l'égalité salariale entre les hommes et les femmes pour mieux lutter contre le sexisme qui n'épargne pas, selon lui, son syndicat.
La CGT "n'est pas à l'abri". "Il y a du sexisme à la CGT", a reconnu son leader, interrogé sur CNEWS sur ce sujet très discuté depuis le scandale Weinstein, qui a provoqué une vague de dénonciations aussi bien dans la rue que dans l'entreprise ou le monde politique. "La CGT n'est pas à l'abri malheureusement de ce qui se passe dans la société", a poursuivi Philippe Martinez. "Nous avons une cellule de veille qui est chargée d'étudier ces questions-là", car les "violences faites aux femmes" ne sont pas "tolérables" dans une "société moderne", a-t-il insisté.
"Si la CGT était un vaccin contre le sexisme, contre des méthodes d'un autre temps, cela se saurait, et donc on doit être exemplaire en la matière", a ajouté Philippe Martinez, évoquant une "journée" organisée sur le sujet des violences sexistes et conjugales "en fin de semaine".
"La porte ouverte à tous les excès". Mais même s'il s'agit d'un sujet sociétal, "réglons d'abord les problèmes" liés à l'entreprise, a plaidé le leader de la CGT. "Il serait temps, alors que la loi existe depuis 40 ans, que les femmes soient payées autant que les hommes" a-t-il estimé. "Cela génère de la domination, quand à poste égal, une femme est moins payée qu'un homme (...) et c'est la porte ouverte à tous les excès", a-t-il fait valoir. "Il est temps que le gouvernement actuel fasse respecter la loi, à qualifications égales, salaire égal", a-t-il martelé.