Alors que les Mondiaux de ski alpin se déroulent actuellement dans les stations de Courchevel et Méribel, ce sport fait partie des plus menacés par le dérèglement climatique de plus en plus visible. "Notre sport est en danger", ont écrit les athlètes. Cette année, en effet, beaucoup de leurs compétitions ont été annulées. Elles se déroulaient à la fin de l'automne ou au début de l'hiver, lors de mois faiblement enneigés. Pour eux, le calendrier des courses doit donc être repensé.
"La Fédération n'en fait pas assez"
"On doit peut-être décaler dans le temps cette compétition, aller chercher la neige là où elle est et ne pas la faire artificiellement", déclare Michel Vion, secrétaire général de la Fédération internationale de ski. Mais pour l'ancien champion olympique de ski Franck Piccard, ces efforts sont trop timides, en particulier sur la réduction de l'empreinte carbone des compétitions. "Clairement, aujourd'hui elle n'en fait pas assez. Les calendriers qui vous font débuter aux Etats-Unis, puis revenir en Europe, puis repartir aux Etats-Unis, il faut le changer à tout prix pour que l'on soit encore dans le respect de notre sport, de ce qu'en pensent les gens. On peut aussi parler du matériel. Il y a une évolution dramatique du nombre de matériel utilisé. Les skieurs sont de plus en plus performants pour restreindre le nombre de paires par skieur", souligne-t-il.
La Fédération internationale de ski assure pourtant travailler à la réduction d'au moins 50% de ses émissions de CO2 d'ici 2030.