La CGT Cheminots "appellera régulièrement à la grève en juillet et août" et "les dates seront dévoilées au fur et à mesure de l'avancée ou non des négociations" sur les suites de la réforme ferroviaire, a déclaré son secrétaire général Laurent Brun.
Les départs en vacances pas spécialement ciblés. Les journées de grève "pourront être calées sur les départs en vacances, mais ne le seront pas exclusivement et majoritairement" car "ce n'est pas notre cible principale", a expliqué Laurent Brun. Il y aura "beaucoup d'autres dates" qui vont correspondre à "des dates de réunions de l'entreprise" SNCF et qui "ne sont pas confirmées" à ce jour, a-t-il ajouté. "Les premières dates de grève concerneront la première semaine de juillet et seront annoncées fin juin de façon à permettre une mobilisation la plus unitaire possible" avec les autres syndicats de la SNCF, a précisé Laurent Brun, alors que la première date pourrait être le 4 juillet.
Sur Europe 1 mercredi matin, le secrétaire général de la CGT Cheminots avait déjà parlé d'un "calendrier plus allégé que ces trois derniers mois". Il a notamment évoqué une éventuelle journée de mobilisation le 11 juillet, en marge d'un réunion du comité central "sur un nouveau plan fret qui purgerait l'activité de la moitié de ses effectifs et écrémerait les trafics". La CGT Cheminots espère ainsi encore peser sur le contenu des ordonnances de la réforme ferroviaire, définitivement adoptée par les parlementaires jeudi dernier.
Deux syndicats maintiennent la mobilisation. La CGT Cheminots et SUD Rail sont les deux seuls syndicats de cheminots à avoir décidé de poursuivre le mouvement de grève au-delà du 28 juin, date du 36e et dernier jour du calendrier de la mobilisation, l'Unsa et la CFDT ayant fait part de leur volonté d'arrêter la grève cet été, malgré leur opposition à la réforme du rail.
La confédération CGT est incapable de "fédérer les luttes". Une vingtaine de syndicats CGT des Hauts-de-France ont appelé mercredi leur confédération à privilégier une ligne dure et "révolutionnaire", accusant les dirigeants actuels de les "freiner" et de ne pas suffisamment "fédérer" les luttes. A l'aide d'un courrier envoyé en interne, ces syndicats, tels la CGT Goodyear, la CGT Bombardier ou encore la CGT PSA Douvrin, espèrent rallier d'autres syndicats en France afin de proposer un texte d'orientation au Congrès de la CGT en mars 2019 à Dijon. "Disons le tout net, nous les militants de la base sommes démunis face aux travailleurs résignés, et consternés par l'incapacité de notre organisation à fédérer les luttes et les colères", écrivent-ils dans ce texte.