La CGT-Cheminots, premier syndicat à la SNCF, est prête à mener "un mois de grève" pour "faire plier le gouvernement" dans son projet de réforme du groupe public, indique son secrétaire général Laurent Brun, lundi, au Parisien.
DE LA CONTINUITÉ DANS LA CASSE - Réforme SNCF https://t.co/CSYIHHkJyW
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La #SNCF, certains veulent la descendre, nous on la défend! Le gouvernement reprend l intégralité du rapport #Spinettapic.twitter.com/YCg9mwR1Dp
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Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé lundi un recours aux ordonnances pour faire adopter "avant l'été" une réforme de la SNCF, avec notamment la fin du statut de cheminot pour les nouveaux embauchés. Les syndicats représentatifs (CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT) doivent se retrouver mardi après-midi pour tenter de préparer une réponse commune à ces projets de réforme.
Trois autres syndicats en faveur d'un préavis de grève. La CGT va essayer "d'engager, de la manière la plus unitaire possible, une riposte à la hauteur de ce qui est présenté" par le gouvernement, a déclaré Cédric Robert, porte-parole de la CGT-Cheminots. "On ne peut pas accepter le fait de dire que demain, les futurs employés de la SNCF ne seraient pas embauchés au statut", a-t-il souligné. Les trois autres organisations syndicales, Unsa, SUD-Rail et CFDT, s'étaient déjà prononcées en faveur du dépôt d'un préavis de grève lors d'une précédente réunion interfédérale jeudi.
Les cheminots hausseront-ils le ton ? Après les annonces d'Édouard Philippe, l'Unsa-ferroviaire a indiqué qu'elle proposerait mardi aux autres organisations une grève "avant le 22 mars", date d'une journée de mobilisation commune avec les agents de la fonction publique. Dimanche, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, avait prévenu que si le gouvernement voulait "passer en force" en recourant aux ordonnances, les cheminots "hausseraient le ton".
La CGT dénonce "le passage en force" du gouvernement. Le discours du Premier ministre lundi "confirme la méthode du passage en force", estimé Cédric Robert, ajoutant se poser "la question de savoir de quoi le gouvernement a peur en tentant d'éviter d'avoir un débat public plus large". Par ailleurs, sur la question des petites lignes, le gouvernement "évacue ce sujet potentiellement très compliqué du point de vue de l'opinion publique" en décidant "de renvoyer la patate chaude aux régions", a-t-il ajouté.