La réforme de la SNCF arrive cette semaine en deuxième lecture à l'Assemblée. Les syndicats souhaitent maintenir la pression jusqu'au bout, deux mois après le début de la "grève perlée". Une nouvelle "journée sans cheminots" est prévue mardi avec de grosses perturbations à prévoir sur le trafic. Les syndicats restent mobilisés alors que se profile les négociations de la future convention collective.
Un cadre social après l'ouverture à la concurrence. Les discussions, qui auront lieu avec le patronat du secteur, l'Union des transports publics et ferroviaires, doit définir le futur cadre social de la branche après l'ouverture à la concurrence. Ce nouveau cadre doit notamment encadrer les transferts de personnels d'une entreprise à l'autre. Les syndicats de cheminots espèrent bien peser sur les négociations. "Cela ressemble à un squelette très décharné et nous voulons qu’il y ait un peu plus de chair autour de l’os. La négociation collective permettra de vrais muscles à ce socle conventionnel", estime Rémi Aufrere-Privel de la CFDT Cheminots au micro d'Europe 1.
Encadrement des négociations par l'Etat. Les syndicats ont également obtenu que l'Etat encadre les négociations. "L'Etat a toujours pris une part prépondérante dans les négociations sociales du système ferroviaire, c’est lié à des sujets d’aménagement du territoire", souligne Roger Dillenseger, membre de l’Unsa ferroviaire. "L’Etat doit donner une note d’intention sur les futures négociations", poursuit-il. Et le temps presse : le gouvernement souhaite que cette nouvelle convention collective soit bouclée avant le 1er janvier 2020.