L'intersyndicale (CGT, Unsa, SUD et CFDT) de la SNCF a décidé mercredi d'organiser une "vote-action" pour demander aux cheminots s'ils sont "pour ou contre" la réforme de la SNCF, a annoncé à la presse Laurent Brun (CGT-cheminots).
Cette consultation sera organisée "du 14 au 21 mai" et "selon des modalités sur lesquelles nous sommes en train de travailler de manière précise", a-t-il ajouté. "L'unité syndicale est toujours d'actualité", a-t-il souligné à l'issue de la réunion de l'intersyndicale au siège de la CGT à Montreuil.
Les syndicats veulent une table ronde organisée par Matignon. "Etes-vous pour ou contre le pacte ferroviaire porté par le gouvernement ?" : telle sera la question posée lors de cette consultation. Les syndicats vont également demander au Premier ministre Édouard Philippe d'organiser "une table ronde" sur son projet de réforme "au début de la semaine prochaine", a indiqué Laurent Brun.
Le Premier ministre, qui a reçu lundi les syndicats à tour de rôle à Matignon, avait alors annoncé qu'il les recevrait de nouveau le 24 ou le 25 mai. Mais "le gouvernement ne doit pas jouer la montre et se contenter de cet agenda", d'autant qu'il "a fait état de sa volonté de sortir du conflit", a jugé Laurent Brun.
"Montrer que l'opposition est très large". La "vote-action" permettra de montrer que "l'opposition à cette réforme est très, très large" parmi les cheminots. "Je pense qu'on n'aura pas beaucoup de surprises", a-t-il relevé. Ce sera "un temps fort, il est important pour nous de casser cette idée que 80% des cheminots soutiennent cette réforme", a-t-il dit, soulignant que certains ne peuvent pas faire grève en raison de "questions financières".
Cette consultation sera organisée "pour que la majorité des cheminots puisse s'exprimer", a déclaré de son côté Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa ferroviaire, organisation qui "s'est ralliée à cette vote-action pour maintenir l'unité syndicale".
L'Unsa et la CFDT ont confirmé qu'elles se rendraient vendredi au ministère des Transports pour une réunion sur la réforme avec la ministre Élisabeth Borne. La CGT décidera jeudi si elle s'y rend. SUD-Rail "n'a pas de raison d'y retourner", a déclaré Bruno Poncet, secrétaire fédéral de ce syndicat.