La SNCF menait mardi une vaste opération anti-fraude dans les six grandes gares parisiennes, une opération "sans précédent" durant laquelle environ 300.000 usagers des trains de banlieue devaient être contrôlés. "C'est une opération sans précédent", a souligné Alain Krakovitch, le directeur général de SNCF Transilien, présent à la Gare du Nord.
"Lutter contre la fraude". Laurent Nunez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, présent lui aussi Gare du Nord avec notamment la ministre des Transports Elisabeth Borne et la présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse, a indiqué sur Twitter que les forces de sécurité intérieure, l'armée, la SNCF et la RATP "travaillent main dans la main" pour "lutter contre la fraude, les incivilités".
Pour lutter contre la fraude, les incivilités & veiller sur les usagers des transports, forces de sécurité intérieure, armée, @SNCF et RATP travaillent main dans la main.
— Laurent Nunez (@NunezLaurent) 23 octobre 2018
Gare du Nord, j’ai rappelé mon attachement à ce continuum de sécurité essentiel à la protection des Français. pic.twitter.com/8t607q1hiz
Gare du Nord, des lignes de contrôleurs bloquaient tous les accès, aidés par des agents en civil qui interpellaient ceux qui sautaient au-dessus des portillons ou passaient à deux, sous la protection de la police et de la Sûreté ferroviaire (Suge). Gare de l'Est, les contrôleurs attendaient tranquillement les voyageurs derrière la ligne des portillons, secondés par des collègues s'intéressant aux cas de ceux qui "hésitaient" à sortir. Gare Saint-Lazare, des brigades d'agents se déplaçaient de quai à quai pour contrôler tous les voyageurs à l'arrivée, mais pas au départ.
40.000 fraudeurs à épingler. Au total, près de 550 contrôleurs et agents de la Sûreté ferroviaire, en uniformes ou en civil, appuyés par la police et les douanes, ont été déployés pour bloquer tous les accès aux quais des trains de banlieue entre 15h et 18h. "Si on le fait à ces heures-là, c'est qu'il y a plus de fraude" qu'aux heures de pointe, a expliqué Alexis Degarne, le responsable de la lutte antifraude de Transilien. Il estimait que 40.000 fraudeurs environ devraient être pris dans les souricières posées par les agents.
Une amende de 50 euros. La SNCF estime le taux de fraude moyen à 7% sur le réseau de banlieue francilien, soit 220.000 cas par jour. Le manque à gagner généré par la fraude coûte 63 millions d'euros par an sur ce réseau, soit l'équivalent de six trains neufs, selon la SNCF. Les voyageurs qui ne sont pas en règle risquent une amende de 50 euros.