Plusieurs dizaines de cheminots se sont rassemblés mercredi devant le bâtiment où se tenait une réunion CGT, Unsa et CFDT, soupçonnant ces trois syndicats de la SNCF de vouloir "vendre les cheminots" en arrêtant la grève entamée début avril. L'accès de la rue où se tient la réunion, dans le 10e arrondissement de Paris, était bloqué par les forces de l'ordre déployées en nombre.
"Ils sont en train de vendre les cheminots". L'intersyndicale de la SNCF s'est réunie d'abord à trois, CGT, Unsa et CFDT. Au bout d'une heure, deux responsables SUD Rail sont entrés dans la salle. "On est là même si vous le voulez pas, on est là pour l'avenir des cheminots et l'avenir de nos marmots" et "on ira jusqu'au retrait de la réforme", chantaient les cheminots présents à l'adresse des syndicats. "Ils sont en train de vendre les cheminots", a lancé au micro le délégué SUD Rail à Paris-Nord Anasse Kazib, pour qui "le mouvement appartient aux grévistes".
Une cinquantaine de cheminots fait le siège de l'intersyndicale #SNCF, contre la fin programmée de la grève et la division du front syndical pic.twitter.com/m66iWb0q9K
— Erwan Manac'h (@emanach) 13 juin 2018
La CFDT suspend la grève pour le bac. La CFDT a décidé de suspendre la grève les 18 et 22 juin, deux jours d'épreuves du bac, sur les trains TER et RER pour permettre aux candidats de rejoindre leur centre d'examen. Elle l'a décidé "sans la souveraineté démocratique des assemblées générales", a dénoncé Anasse Kazib. "On est sur le retrait de la réforme ferroviaire", "pas pour discuter de la négociation collective", a-t-il dit, rappelant la position de son syndicat depuis le début de la contestation.