Le patron de la SNCF Guillaume Pepy a estimé lundi que les syndicats avaient "partiellement saisi" la "main tendue" par le Premier ministre, jugeant que le dialogue pouvait désormais reprendre avant le passage de la réforme ferroviaire au Sénat.
"Il y a une main tendue, et elle a été partiellement saisie", a indiqué Guillaume Pepy. "Je dis partiellement, parce que côté CGT, SUD et FO, ce n'est pas le cas", a-t-il reconnu. Cependant, a-t-il observé, "l'Unsa a dit 'il y a eu des ouvertures mais elle ne sont pas assez précises' et j'ai compris que l'Unsa allait chercher des précisions". "La CFDT a dit 'mobilisation et proposition', et dans "'mobilisation et proposition' il y a 'proposition'", a-t-il ajouté. "Je ne vois pas comment ils pourraient ne pas donner suite" après la rencontre de lundi avec le Premier ministre Édouard Philippe, a relevé Guillaume Pepy.
Objectif 2022 "pour que la SNCF ne perde plus d'argent". "Le dialogue peut reprendre, et tout le monde pense que c'est le moment, parce qu'il reste trois semaines" avant le passage du projet de loi au Sénat, a-t-il jugé. Guillaume Pepy a salué le fait que le Premier ministre ait "dit qu'il irait encore plus loin que prévu dans les investissements de modernisation du réseau (...), notamment pour moderniser la signalisation et réduire les pannes". En outre, a-t-il noté, "il nous a dit qu'il fixait l'objectif pour que d'ici 2022, la SNCF ne perde plus d'argent", c'est-à-dire qu'elle n'ait plus à s'endetter pour faire face à ses dépenses de rénovation du réseau, comme actuellement.
Pepy salue l'engagement du Premier ministre sur la dette de la SNCF. Guillaume Pepy a également salué l'engagement du Premier ministre de se prononcer sur une reprise "substantielle" de la très lourde dette de SNCF Réseau, laquelle devra être calculée en fonction de ces objectifs financiers. "C'est rassurant pour l'avenir de la SNCF", a-t-il souligné. Côté SNCF, "je me suis engagé à réduire l'écart de compétitivité pour gagner des appels d'offres et faire la réforme interne", a indiqué Guillaume Pepy. "Je me suis engagé à ce qu'il y ait un agenda social d'ici le 23 mai, pour la négociation du nouveau contrat de travail" qui doit remplacer le statut des cheminots pour les futurs embauchés à partir de 2020, a-t-il ajouté. Le patron de la SNCF a également dit qu'il présenterait en même temps les principes d'un programme "très ambitieux" pour la formation du personnel.