Cela fait 10 jours que les soldes d'été ont été lancés et les débuts sont mitigés. Certes, c'est mieux que l'année dernière, lorsque les émeutes avaient impacté les soldes. Mais dans une avenue de la capitale, les boutiques sont presque vides. Le premier coupable : le manque de soleil. C'est ce qui a découragé Thomas de pousser la porte des magasins.
"La météo, moi ça m'impacte plus dans le sens où ce sont les soldes d'été et ce n'est pas vraiment une atmosphère d'été. Donc, on ne se dit pas qu'il faut aller acheter des vêtements pour l'été : shorts, t-shirts, etc".
"Tout le monde a peur et je pense que ça joue"
Éric est gérant d'un magasin de vêtements pour femmes. Il estime avoir perdu 25% de son chiffre d'affaires par rapport à l'année dernière, la faute au contexte politique, selon lui : "C'est comme si on rentrait dans une période électorale avant la présidentielle où tout le monde met le frein un peu partout. Tout le monde a peur et je pense que ça joue".
Autre facteur, la baisse du pouvoir d'achat. Au mois de juin, le chiffre d'affaires a baissé de 4% dans les magasins de vêtements et Karine le constate bien : "Vu le contexte actuel, il est clair que les femmes ne s'habillent plus du tout de la même façon et ne consacre plus du tout le même budget. Il est clair qu'il peut arrive qu'une cliente qui voulait trois, quatre pièces, elle n'en prenne que deux. Maintenant, les achats sont ciblés et amortis. On sait ce qu'on veut et on vient pour ça".
Mais les professionnels du secteur veulent encore y croire. Il reste plus de deux semaines pour attirer les clients et inverser la tendance.