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Sommet sur l'IA : qui sont les têtes pensantes de l'intelligence artificielle dans le monde ?

Europe 1 . 3 min
Arthur Mensch, Sam Altman et Yann Le Cun font partie des grandes figures de l'intelligence artificielle à l'honneur lors du sommet de l'IA à Paris ce lundi.
Arthur Mensch, Sam Altman et Yann Le Cun font partie des grandes figures de l'intelligence artificielle à l'honneur lors du sommet de l'IA à Paris ce lundi. © Sebastian Gollnow / Julien De Rosa / Ludovic Marin / AFP

Alors que s'ouvre ce lundi le sommet à Paris sur l'intelligence artificielle et que les débats autour de l'IA et de ses dérives occupent l'esprit de nombreux gouvernements, zoom sur les créateurs et dirigeants des modèles d'IA les plus influents au monde.

Ils sont à la tête d'une technologie qui pourrait révolutionner (si ce n'est pas déjà le cas) de nombreux domaines partout dans le monde : l'intelligence artificielle. Open AI, Deepseek, Gemini... À l'occasion du sommet sur l'IA, organisé à Paris et coprésidé par Emmanuel Macron, zoom sur six personnes qui ont fait de l'intelligence artificielle ce qu'elle est aujourd'hui.

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Sam Altman, cofondateur d'Open AI

Il est incontestablement celui qui a mis l'intelligence artificielle au centre des discussions. Homme d'affaires américain, originaire de Chicago, il est le fondateur d'OpenAI, à l'origine du robot conversationnel Chat GPT et du logiciel de génération d'images par intelligence artificielle DALL-E. 

En novembre 2023, le conseil d’administration de l’entreprise annonce n’avoir plus confiance en la capacité d'Altman de diriger la société et le débarque sur-le-champ. Son limogeage provoque une crise au sein d'OpenAI. Cinq jours après son renvoi, Sam Altman est réintégré à la tête de l'entreprise, soutenu par une large majorité de salariés qui avaient menacé de démissionner si Sam Altman ne revenait pas.

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Depuis, il multiplie les prises de parole sur l'intelligence artificielle et fait d'ailleurs partie des têtes d'affiche invitées au sommet de Paris. Il a récemment exhorté les Européens à ne pas prendre de "retard" et a assuré que sa société respectera le nouveau règlement européen, mis en application le 1er août 2024.

Yann Le Cun, directeur scientifique de Meta

Décrit comme pragmatique, ce chercheur en intelligence artificielle franco-américain pilote les nouveaux projets dans le domaine au sein du groupe Facebook. À rebours des discours catastrophistes ou trop optimistes, Yann Le Cun incarne une vision purement scientifique de l'IA. Il a publié près de 130 travaux sur les réseaux de neurones artificiels et sur la reconnaissance d'images. Il est à l'origine du terme "deep learning".

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Chez Facebook, il travaille au développement d'un assistant personnel intelligent capable de lire, traduire, effectuer des tâches simples de manière autonome. Il est favorable à l'éducation sur les outils utilisant l'intelligence artificielle et à son utilisation dans l'enseignement. Lui aussi sera présent à Paris pour la rencontre organisée par Emmanuel Macron.

John Hopfield et Geoffrey Hinton, prix Nobel de physique

L’Américain John Hopfield et le Britannique Geoffrey Hinton sont deux pionniers de l'apprentissage automatique. Ils ont été distingués avec un prix Nobel de physique en octobre dernier pour leurs travaux commencés dès les années 1980, créant la surprise générale. 

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"John Hopfield a créé une structure capable de stocker et de reconstruire des informations", avait précisé le comité Nobel sur X au moment de la remise du prix. "Geoffrey Hinton a inventé une méthode capable de découvrir de manière indépendante des propriétés dans des données, méthode qui est devenue importante pour les grands réseaux neuronaux artificiels actuellement utilisés." 

Ces méthodes s'inspirent du réseau de neurones du cerveau humain et constituent la base de l'apprentissage automatique utilisé par l'intelligence artificielle. Leurs travaux sont dorénavant le cœur de technologies utilisées dans notre vie quotidienne.

Arthur Mensch, figure montante de Mistral AI

Jeune patron de la pépite française de Mistral AI, il est la tête de pont de l'intelligence artificielle en France. "Le Chat", l'outil phare de sa start-up, revendique déjà des millions d'utilisateurs. Grâce à son application, il souhaite concurrencer le leader mondial Chat GPT et montrer que dans le domaine, il n'y a pas que les États-Unis et la Chine.

Dans la foulée des annonces d'Emmanuel Macron, Arthur Mensch veut aussi profiter du sommet sur l'IA pour annoncer "un partenariat avec Free" et l'implantation en Essonne du premier centre de données dédié à l'IA avec "plusieurs dizaines d'emplois" directs à la clé, a-t-il précisé ce lundi matin sur France inter.

Liang Wenfeng, discret fondateur de Deepseek

Parfait inconnu il y a encore quelques semaines, le nouveau champion chinois de l'intelligence artificielle a fait son apparition le 20 janvier dernier à la télévision d'État en Chine. Fondateur de Deepseek, son outil caracole déjà en tête avec les technologiques américaines et l'a propulsé au rang de "héros" dans son pays. 

Et pour cause : son chatbot bon marché a devancé Chat GPT en tant qu'application gratuite la plus téléchargée aux États-Unis, de quoi créer une onde de choc dans le monde de l'IA. 

Contrairement à de nombreux entrepreneurs américains spécialisés dans l'IA et issus de la Silicon Valley, Liang Wenfeng a également une expérience dans le domaine de la finance. Il est le PDG d'un fonds spéculatif appelé High-Flyer, qui utilise l'IA pour analyser les données financières afin de prendre des décisions d'investissement. Devenu milliardaire grâce à ce fond, il utiliserait ses bénéfices pour offrir les rémunérations les plus élevées aux ingénieurs en IA en Chine, selon la BBC. De quoi donner un coup d'accélérateur chez les autres puissances mondiales, à commencer par l'Europe.