Deux hommes flottent dans le vide spatial. En apesanteur, à 400 kilomètres au-dessus de la Terre. Thomas Pesquet et l'astronaute américain Shane Kimbrough sont sortis mercredi pour une mission de six heures afin d'installer un nouveau panneau solaire sur la station spatiale internationale (ISS). Une manœuvre aussi délicate qu'éprouvante pour les deux hommes. Les choses semblent toutefois se dérouler comme prévu. Si tout se passe bien, le Français devrait même pouvoir en profiter pour admirer la vue.
Pas le droit à l'erreur
Faire de la mécanique en apesanteur n'est pas chose facile. Thomas Pesquet a effectué dans le vide les gestes qu'il a tant de fois répétés parce qu'il n'a pas droit à l'erreur.
Mais chaque geste est éprouvant lorsqu'on est engoncé dans un scaphandre. Les outils qu'ils manipulent flottent. Il ne faut rien perdre, sinon la mission est terminée et il faut rentrer. Avec les caméras qui sont fixées sur son casque, on peut observer Thomas Pesquet travailler, manipuler les tournevis, les boulons, plus gros et plus épais que ceux dont on peut avoir l'habitude.
"Je me sens très bien"
Sur le live de la NASA, on a pu entendre Thomas Pesquet répondre au centre de contrôle à Houston, aux Etats-Unis, qui lui a demandé, en anglais, comment il se sentait. "Je me sens très bien", a répondu l'astronaute. Une petite poche d'eau à l'intérieur de son scaphandre lui permet de boire jusqu'à un litre et demi pendant les six heures de sa mission.
Il y a quatre ans, lorsqu'il était sorti dans l'espace, Thomas Pesquet avait dit qu'il s'était concentré sur sa tâche, qu'il n'avait pas regardé autour. Il a indiqué que cette fois-ci, il prendrait le temps de le faire. Le spectacle qu'il a devant lui en vaut la peine : l'immensité spatiale autour de soi et la Terre bleue sous ses pieds.