À Bastia, les riverains n'en peuvent plus. Dimanche, des émeutes violentes ont explosé dans le centre de la ville corse, après l'agression d'Yvan Colonna en prison. Des centaines de personnes ont défilé au cri de "État français assassin", puis la situation a dégénéré, entraînant l'intervention des CRS. Ce sont 39 CRS, 27 gendarmes mobiles et trois policiers locaux qui ont été blessés, selon les informations du service Police-Justice d'Europe 1. Une habitante de Bastia déplore les violences : "Qui en subit les conséquences ? Ce sont les contribuables. Ce qui est cassé de tous les côtés, nous un jour ou l'autre, malheureusement, on le paye."
Darmanin attendu en Corse
Cette commerçante, dont le magasin est situé à côté de la préfecture, est exaspérée : "Hier soir, j'ai appelé mes amis en face pour leur demander que l'état de mon magasin, ça, c'est plus vivable. Ça fait huit jours qu'on n'a pas de recettes parce qu'à 16 heures on ferme le magasin, il y a des lacrymos, on ne peut plus respirer." Une habitante pointe du doigt cette violence, "dégoûtante" et "minable".
André est attablé à un café place Saint-Nicolas. Il confie à Europe 1 qu'il comprend "un peu parce que l'État a été sourd pendant le quinquennat" : "J'espère qu'il apportera des réponses positives, mais s'ils n'apportent pas des réponses positives, on va encore au clash." Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est attendu en Corse mercredi et jeudi pour discuter avec les élus.