La Ville de Paris a annoncé mercredi avoir "rappelé à ses obligations" la société Streeteo (Indigo) dont des agents sont soupçonnés d'avoir effectué des milliers de contrôle de stationnement fictifs, une situation aujourd'hui "rentrée dans l'ordre", selon la Ville. Confirmant une information parue dans le Canard Enchaîné, la mairie de Paris a indiqué dans un communiqué qu'elle avait constaté que des "relevés des contrôles effectués par l'entreprise Streeteo faisaient état d'un taux anormalement élevé de véhicules exemptés du paiement du stationnement".
Pour remplir les quotas. Comme le raconte l'hebdomadaire satirique en citant des salariés de Streeteo, des agents, pour remplir leurs quotas, saisissaient sans quitter leur bureau des immatriculations de véhicules flashés par les véhicules Lapi, en prétendant les contrôler. Ils entraient ensuite, pour motif de non-verbalisation, des explications type "PMR" (personne à mobilité réduite) ou "autre". "Aucun véhicule n'a été verbalisé à tort", assure la Ville qui précise avoir "convoqué immédiatement (les dirigeants de) Streeteo pour leur demander des explications".
Une vidéo sur Youtube montre comment les agents de la société privée ont procédé :
Mesures disciplinaires contre un cadre. Ceux-ci ont "diligenté une enquête interne qui a confirmé un dysfonctionnement" et annoncé des mesures disciplinaires contre un cadre, ajoute la mairie, selon laquelle la "situation est rentrée dans l'ordre depuis le 22 février". La Ville ne tiendra compte que des contrôles effectués avec un matériel géolocalisé démontrant que l'agent verbalisateur se trouve bien dans la rue indiquée, selon le communiqué. Des pénalités financières seront appliquées pour tout contrôle non géolocalisé. Le contrôle du paiement des parcmètres est depuis le 1er janvier confié à Paris à Streeteo et Urbis, deux entreprises privées.