Des files d'attente qui s'allongent et des automobilistes qui s'inquiètent… Depuis plusieurs jours, les stations-service sont affectées par un manque d'un ou plusieurs carburants. La situation s'est détériorée au cours du week-end dans plusieurs régions, notamment dans les Hauts-de-France où le pourcentage de stations en rupture d'au moins un carburant est passé de 40 à 60%, selon les derniers chiffres du ministère de la Transition écologique. Europe 1 fait le point sur les régions les plus proches de la rupture de carburant ce lundi matin.
L'Île-de-France très touchée par les difficultés d'approvisionnement
Environ 30% des stations-service manquent d'un carburant. Dans certaines régions, il est de plus en plus difficile de faire son plein comme en Île-de-France où désormais près d'une station sur deux rencontre des difficultés d'approvisionnement. Et dans la majorité des cas, les stations-service sont donc fermées. Cela se complique aussi dans la région lyonnaise.
Les mesures du gouvernement auraient permis d'augmenter les livraisons de 20%
Le gouvernement a récemment pris de nouvelles mesures pour faire face à cette situation notamment l'ouverture de dépôts de carburant habituellement fermés le week-end ou l'augmentation des importations. Des mesures qui auraient permis d'augmenter les livraisons de 20%. Les premiers effets devraient être visibles dès ce lundi.
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Les Français perdent patience devant ces pénuries. La grève des raffineurs va-t-elle prendre fin dans les prochains jours ? Les positions semblent se rapprocher chez TotalEnergies. La direction a accepté d'avancer les négociations annuelles dès ce mois d'octobre et la CGT répondra dans la journée après consultation des grévistes.
Un retour à la normale d'ici une semaine
Même si les négociations débutent rapidement, les positions restent éloignées. Le syndicat demande 10% d'augmentation, prenant en compte l'inflation et les très bons résultats de Total cette année, avec effet rétroactif sur toute l'année 2022. La direction semble globalement d'accord sur le niveau d'augmentation. "Nos salariés ne perdront pas en pouvoir d'achat", expliquait-on en interne ce week-end. En revanche, cela concernerait les salaires de 2023.
Si les blocages sont levés pour une raffinerie comme celle de Normandie, qui est totalement à l'arrêt, il faut compter une semaine avant un retour à la normale.