Pas de tartiflette, ni de champagne au marché de Noël de Strasbourg. La capitale alsacienne s'est retrouvée au cœur d'une polémique cette semaine, en raison d'une liste de produits interdits à la vente pour cette édition 2022. Parmi eux la raclette, le pop-corn, les parapluies ou encore les ponchos. La municipalité souhaite plus d'authenticité et de qualité. Une vision que défendent aussi les citoyens, tirés au sort par la mairie pour faire évoluer le marché de Noël.
C'est un peu l'équivalent de la convention citoyenne pour le climat, mais version marché de Noël. Ils sont cinquante Strasbourgeois à plancher depuis deux mois sur des propositions pour rendre le marché de Noël plus authentique et plus écologique, comme Louise. "Au tout début, le marché de Noël, c'est vraiment que des artisans locaux, ce n'était pas encore le côté très mercantile qu'on a aujourd'hui. Et c'est vrai qu'il y a des années où je n'y vais pas ou peu."
La municipalité dans l'embarras
Elle n'est pas la seule, Marion non plus n'allait plus au marché à cause de ça. Elle ne comprend donc pas la polémique suscitée par la liste des produits interdits à la vente sur le marché. "Il faut savoir que cette liste, elle existe depuis la création du marché de Noël. Parce que depuis le début du marché de Noël, il y a un encadrement strict par rapport à certains produits." Effectivement, il y a dix ans déjà, l'ancien maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, avait banni les churros et les peluches.
Mais aujourd'hui, l'embarras de la municipalité est palpable puisqu'elle a spécifiquement demandé aux citoyens de ne pas en parler, a confié Louise à demi-mot. "Le truc c'est que je ne sais pas trop si j'ai le droit d'expliquer… Parce que nous on a eu des explications, mais je ne sais pas si on a le droit de le dire." Des explications pour rappeler que cette liste de produits n'est pas définitive et que le jury citoyen pourra lui aussi proposer sa propre liste pour l'édition 2023.