La startup lyonnaise qui propose des publicités sur les trottoirs regrette la polémique, après le refus de certaines villes comme Bordeaux de l'autoriser, et vante l'aspect écologique de son procédé en comparaison des panneaux publicitaires. "Il y a un malentendu sur la démarche et notre technique. Je comprends que sur le papier ça puisse faire peur. Mais déjà, on ne parle pas que de publicité : par exemple, on travaille en ce moment sur de la signalétique pour Keolis (l'opérateur de transports en commun, NDLR) afin d'aider les usagers à se repérer quand les réseaux sont perturbés", explique vendredi à le cofondateur de Biodegr'AD, Guillaume Pâris de Bollardière.
Le marquage s'efface en 15 jours. La jeune entreprise s'explique : les marquages pour des entreprises privées sont réalisés uniquement avec de l'eau non potable, projetée à haute pression avec un Karcher à travers un pochoir. Et le marquage s'estompe naturellement en 15 jours. Pour les collectivités, les marquages sont réalisés avec une craie biodégradable et sont donc moins "énergivores et agressifs" que les supports publicitaires classiques, estime-t-elle. "Si nous avons eu l'aval du gouvernement, ce n'est pas pour rien. Alors maintenant on temporise et on demande aux collectivités au moins de dialoguer avec nous", ajoute l'entrepreneur.
Un décret autorise l'expérimentation. Le gouvernement a publié un décret autorisant à titre d'expérimentation (18 mois) ces marquages à Lyon, Nantes et Bordeaux. Jusque-là, ils étaient interdits par les codes de la route et de l'environnement et nécessitaient des autorisations au cas par cas. Mais, à Bordeaux, la mairie a pris un arrêté les interdisant dans toute sa zone classée par l'Unesco. Même refus à Nantes, même si, selon la startup, le contact n'est pas rompu. A Lyon, la métropole a choisi de lancer une concertation avant de se prononcer sur le sujet.