Va-t-on vers la fin des puffs, ces cigarettes électroniques jetables, pour les mineurs ? Le ministre de la Santé François Braun veut l'interdiction de ces produits très prisés par les jeunes. Elles sont incompatibles, selon lui, avec une sortie du tabagisme. Son idée pour mettre fin au règne de ces dernières : des cigarettes électroniques, oui, mais prescrite en pharmacie comme substitut nicotinique.
Des professionnels optimistes
Dans les faits, la proposition semble être une bonne idée pour Antoine, à condition que ces cigarettes de substitution "soient interdites aux moins de 18 ans. Sinon, ils iront acheter du tabac à la pharmacie et ça sera le même problème", juge-t-il. Et les adultes se posent aussi des questions. Héloïse, fumeuse de cigarettes électroniques, ne se voit pas acheter ces nouveaux substituts en pharmacie, peu importe le prix. Pourtant, la jeune femme souhaite réduire son addiction.
"Je ne vois pas pourquoi le produit disponible en pharmacie serait différent de celui que j'achète au tabac", estime-t-elle au micro d'Europe 1. À l'inverse, les pharmaciens accueillent la nouvelle avec optimisme. Pour l'instant, ils ne peuvent délivrer sur ordonnance que des comprimés, des patchs ou des sprays. Car pour Philippe Bésset, président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France, les cigarettes électroniques comme substitut nicotinique, c’est une arme de plus dans la lutte contre le tabac.
"Un lieu d'arrêt du tabac"
"On va pouvoir faire le sevrage en deux temps. D'abord, on fait le sevrage de la nicotine et ensuite le sevrage du geste. La pharmacie va être le lieu de l'arrêt du tabac. Et maintenant, on va voir avec le gouvernement les conditions de la mise en place", explique-t-il.
Si le souhait de François Braun se concrétise, l'arrivée des cigarettes électroniques dans les officines est prévue pour le début de l'année 2024.