Les Parisiens se sont exprimés : ce dimanche, les 5% d'électeurs qui se sont déplacés jusqu'aux urnes ont voté en majorité pour tripler le prix du stationnement des véhicules lourds. Si les SUV sont particulièrement visés, toutes les voitures thermiques ou hybrides de plus d'1,6 tonne devront s'acquitter de ces nouveaux tarifs.
Si le sujet sera à l'ordre du jour du Conseil de Paris en mai prochain avec comme objectif, de l'appliquer dès le 1er septembre, plusieurs associations vont tenter de faire invalider le scrutin de dimanche. Premier angle d'attaque, la nature même du scrutin. Pour les opposants à la taxe SUV, il ne s'agit pas d'une "consultation citoyenne" mais bien d'un référendum local déguisé. Et là, il faudrait que la moitié des électeurs participent au scrutin.
Seulement un tiers des Parisiens a une voiture
Autre angle d'attaque : la définition même du terme SUV retenue par la mairie de Paris, trompeuse selon Nathalie Troussard, secrétaire générale de la Ligue de défense des conducteurs, qui attend désormais le mois de mai prochain. "Il y a une présentation en fait qui induit l'idée même que le SUV pollue, que ce n'est pas bien. Et donc, la délibération du Conseil de Paris a un caractère réglementaire et donc elle est parfaitement attaquable parce qu'on a déjà plusieurs arguments de forme et de fond", juge-t-elle au micro d'Europe 1.
Autre point soulevé par les opposants, comme l'organisation Mobilians : faire évoluer les tarifs de stationnement doit relever du Conseil de Paris et non pas d'une consultation citoyenne. Des opposants qui s'étonnent également qu'une telle question ne soit posée qu'aux Parisiens, dont un tiers seulement possède une voiture, contre le double de l'autre côté du boulevard périphérique.