L'inquiétude règne à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, depuis la disparition d'une mère de famille, Delphine Jubillar, il y a près d'une semaine. Dans un appel à témoins relayé sur son compte Twitter vendredi dernier, la gendarmerie du Tarn annonçait que cette femme de 33 ans avait "disparu de son domicile" dans cette commune d'environ 2.500 habitants dans la nuit du 15 au 16 décembre entre 23 h et 4 h du matin. Elle était alors "vêtue d'une doudoune blanche à capuche sans inscription particulière", selon le message des forces de l'ordre. Alors que les recherches pour retrouver Delphine Jubillar se poursuivaient "activement" lundi selon le procureur d'Albi, l'inquiétude grandit parmi les riverains de son village.
— Gendarmerie du Tarn (@GendarmerieTarn) December 18, 2020
Les deux chiens seraient revenus seuls au domicile
La mère de deux enfants, âgés de 18 mois et 6 ans, "serait partie seule à pied", a indiqué le procureur d'Albi, Alain Berthomieu dimanche. "C’est au petit matin que le mari se serait aperçu que sa femme n’était plus au domicile et a signalé la disparition", a ajouté le magistrat précisant qu'il avait ouvert une enquête pour "disparition inquiétante". Selon des proches, la jeune infirmière, qui exerce à Albi, aurait quitté sa maison avec ses deux chiens. Les animaux seraient revenus seuls au domicile mercredi vers 4 h du matin. "Je suis perdu. Je veux qu’on retrouve mon épouse", a confié dimanche au Parisien Cédric Jubillar, son mari.
Entre 50 et 80 gendarmes mobilisés chaque jour
Un important dispositif de recherche a été mis en place pour trouver la mère de famille. Entre 50 et 80 gendarmes organisent des battues avec des chiens chaque jour. Cinq plongeurs enquêteurs subaquatiques ont participé dimanche aux recherches sur les plans d'eau environnants, a indiqué le colonel Thierry Blondet, commandant en second du groupement de gendarmerie du Tarn. "Ils ont fouillé la rivière Tarn dans le secteur d’Arthés sans résultats. Ils vont passer l’après-midi à sonder les points d’eau autour de Cagnac-les-Mines", a détaillé le militaire.
Cela faisait alors quatre jours que les recherches avaient débuté dans ce village situé à une dizaine de kilomètres au nord d'Albi. Vendredi les moyens au sol avaient reçu l'appui d'un hélicoptère de la gendarmerie et d'un drone.
"C'est très stressant, pesant"
Selon La Dépêche du midi, des renforts civils pourraient être mobilisés dans les prochains jour pour compléter le dispositif. Le journal régional rapporte que le téléphone portable de Delphine Jubillar aurait émis jusqu’à jeudi dernier. En attendant, l'incompréhension s'est emparée des habitants du village.
"Ils ont fouillé partout chez moi, ils ont inspecté le jardin. Ils ont aussi longuement fouillé la maison de la jeune femme. Maintenant tout est fermé, les volets sont baissés et la maison semble vide", a rapporté au quotidien une voisine de la femme disparue. "Tout le voisinage a été interrogé, on voit des gendarmes tout le temps, c’est très stressant, pesant (...) Depuis cette disparition, ma femme, qui reste à la maison, craint qu’un fou soit dans la nature", a témoigné auprès du Parisien un autre voisin.