Le bilan des dégâts, encore provisoire, causés par la forte tempête tropicale Fakir, qui s'est abattue sur La Réunion mardi dernier, s'élève à plus de 15 millions d'euros. Dans la matinée du 24 avril, la tempête Fakir avait balayé l'île, à peine une semaine avant la fin de la saison cyclonique, générant de très fortes pluies, une houle importante - les vagues les plus hautes ont atteint sept mètres -, et des vents soufflant à plus de 170 km/h dans certains secteurs.
Un couple tué. Un glissement de terrain a coûté la vie à un jeune couple d'un vingtaine d'années enseveli sous une coulée de boue dans une maison de l'Etang-Salé (une commune du sud de l'île). De nombreuses maisons, à Saint-Louis (sud de La Réunion) et à Saint-André (est de l'île) notamment, ont été inondées.
Le secteur agricole touché. Le secteur agricole, déjà fortement affecté par les pluies diluviennes de la forte tempête Berguitta en janvier et du cyclone Dumazile en mars, a été dévasté. Le maraîchage, l'arboriculture et l'horticulture sont les filières les plus touchées. "Depuis janvier, tout ce qui est planté est saccagé par les pluies et le vent", note Jean-Bernard Gonthier, président de la chambre d'agriculture. Il chiffre les dégâts à "plus de 7 millions d'euros" et "c'est un bilan provisoire", précise-t-il.
Le réseau routier aussi. Battu par la houle, inondé par les rivières en crue, coupé par des éboulements, le réseau routier a lui aussi été gravement touché. Selon le conseil régional, 4,5 millions d'euros seront nécessaires pour remettre en état les routes nationales. Les établissements scolaires n'ont pas été épargnés. De nombreuses écoles ont été inondées et dégradées par les rafales de vents. Touchés par les chutes d'arbres et de poteaux ainsi que par des glissements de terrain, les réseaux de distribution d'électricité et d'eau potable ont eux aussi été dégradés.
A l'appel de plusieurs élus de l'île, le préfet de La Réunion Amaury de Saint-Quentin, a annoncé quelques heures après le passage de Fakir avoir "sollicité" la mise en oeuvre de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.