C'est le quatrième mineur arrêté en une dizaine de jours pour projets terroristes. Cette dernière arrestation s'est déroulée mercredi. Le lycéen de 15 ans est toujours en garde à vue ce jeudi matin dans les locaux de la direction génrale du renseignement intérieur (DGSI) à Levallois-Perret. En contact avec le djihadiste français du groupe Etat islamique, Rachid Kassim, via la messagerie cryptée Telegram, il s'était proposé pour commettre un attentat et se disait prêt à passer à l'acte. Paradoxalement, cet adolescent, résidant dans le 20e arrondissement de Paris, était considéré comme exemplaire.
"Ils ne se montrent pas." Son profil est même assez imprévisible pour les enquêteurs : un jeune homme sage qui vient d'entrer au lycée, bien intégré, un garçon cool, très bon élève avec 18 de moyenne, racontent d'anciens camarades de collège. Un adolescent comme les autres qui jouait souvent au foot dans un parc du quartier, avec un père chef d'entreprise et une mère au foyer. Personne dans le quartier ne l'avait vu changer, ni de comportement ni de façon de s'habiller, comme en témoigne Karine, sa voisine d'en face : "C'est un garçon discret, très attaché à sa maman. Il n'est jamais seul ou à traîner dehors. Il travaillait très bien à l'école", commente-t-elle. "J'étais choquée. Je ne comprends pas en fait. Les jeunes de maintenant, quand ils se préparent à ça, ils se montrent pas", poursuit-elle.
Pas de haine contre la France mais contre les militaires. En garde à vue, mercredi soir, l'adolescent a affirmé aux enquêteurs ne pas avoir de haine contre la France mais en vouloir beaucoup aux militaires français qui frappent l'Etat islamique en Syrie et en Irak.
Les trois autres garçons arrêtés. Selon les informations d'Europe 1, le premier mineur arrêté en début de semaine dernière cherchait à confectionner un engin explosif. Jeudi dernier, c'est un collégien déscolarisé de Rueil-Malmaison qui a été interpellé, puis mis en examen deux jours plus tard. Samedi, un troisième adolescent a été arrêté alors qu'il préparait une attaque à l'arme blanche visant la promenade de la coulée verte, à Paris. Ils ont été mis en examen et écroués.