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«Toulouse craint aujourd'hui» : dealers, SDF... Dans le centre, les riverains dénoncent une insécurité

Charles Luylier . 1 min
Commerçants et habitants du centre-ville de Toulouse témoignent au micro d'Europe 1.
Commerçants et habitants du centre-ville de Toulouse témoignent au micro d'Europe 1. Hans Lucas via AFP / © Jean-Marc Barrere / Hans Lucas

Comme d'autres centres-villes en France, commerçants et habitants du centre de Toulouse doivent composer avec de nombreuses nuisances, essentiellement dues aux dealers ou personnes vivant dans la rue. L'insécurité est telle que beaucoup sont à bout de nerfs. Europe 1 s'est rendue sur place.

Dans une rue du centre-ville de Toulouse, même le McDonald's a dû fermer définitivement à cause d'un point de deal situé juste à côté. À 500 mètres de cet endroit, le restaurant où travaille Sarah a failli subir le même sort, pour les mêmes raisons. "Mon patron a dû fermer pendant trois mois, et on était au chômage technique", relate-elle au micro d'Europe 1. Les dealers "squattent juste en face, ils vendent des drogues toute la journée. Lorsqu'ils passent devant le restaurant, les clients ne s'arrêtent même pas pour regarder la carte. Ils ont peur", se désole Sarah.

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Ces trafiquants ne sont pas les seuls à déranger Sarah. "Nous avons aussi les livreurs Deliveroo et Uber Eats qui font leur loi. Ils bloquent le passage. Il est arrivé une fois qu'il y ait des bagarres. Ils nous empêchent de faire notre vie, tranquillement", explique l'employée.

600 caméras de surveillance

Mélanie partage la même gêne que Sarah. Cette serveuse toulousaine doit en outre faire face aux personnes sans domicile fixe à la terrasse du café où elle exerce. "Il y a des SDF qui vont me prendre les verres et boire dans les boissons des clients", affirme-t-elle. "Ça fait très peur aux clients parce qu'ils sont très agressifs", ajoute Mélanie, soulignant que son patron avait pris la décision de recruter "un agent de sécurité sur la terrasse parce qu'on a peur".

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Cette faune effraie aussi les riverains. "Je me suis fait agresser dans ma voiture. Ils sont montés sur le toit, sur le capot... Affreux !", lance ce passant. "Ils auraient aimé me tabasser. J'ai réussi à redémarrer heureusement. Toulouse craint aujourd'hui", conclut-il, et ce malgré les 600 caméras de surveillance installées en l'espace de dix ans.