À Toulouse, on ne sait toujours pas où loger une centaine de migrants. Après avoir été exclus d'une université, du gymnase municipal et d'une église, ces étrangers d'origine subsaharienne ont été accueillis dans une école depuis lundi. Une salle leur a été prêtée pour qu'ils puissent dormir au chaud. Mais problème, cela ne pourra pas durer éternellement car, pendant ce temps, l'établissement doit tourner.
Au cœur de cet établissement qui compte 500 élèves : un gymnase. C'est ici que la centaine de migrants passe la nuit depuis lundi désormais, après avoir été chassés de partout à Toulouse. Denis Rouget, le directeur, les a donc accueillis sur demande de plusieurs associations, mais pour quelques jours seulement.
"Ce n'est pas une solution"
"On a mis en place des horaires. Le départ, il est à 7h45 tous les matins pour permettre l'accueil à 8 heures à peu près des enfants", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Nous, on essaye de minimiser le plus possible les impacts dans des conditions qui ne sont pas du tout idéales", poursuit-il.
Mais dans le quartier, les habitants se disent inquiets. "Un homme qui a faim peut devenir très dangereux. C'est bien qu'on les accueille mais bon, ce n'est pas une solution", juge un riverain. D'autant que ces migrants, en situation irrégulière selon la préfecture, seront de nouveau lâchés dans la nature dès la fin de ce week-end. De quoi inquiéter un peu plus les habitants présents autour de l'école.