Se montrer unis : tel était le message lors du grand rassemblement contre l'antisémitisme de ce mardi soir, place de la Comédie, à Montpellier. Plus d'un millier de personnes étaient présentes, brandissant de grandes pancartes appelant à la paix et à la lutte contre l'antisémitisme, trois jours après l'attaque contre une synagogue à La Grande-Motte.
"Je suis catholique pratiquante et je ne trouve pas ça normal. Tout le monde est contre ce pauvre peuple", regrette une riveraine au micro d'Europe 1. Un climat de haine qui fait partie du quotidien, déplore de nombreux Français de confession juive. "Je suis dégoûté de tout ce qui se passe. Quand je prends des fois le métro, je demande aux jeunes d'éviter de mettre la kippa. Je leur dis :'Faites gaffe les mômes, vous pouvez prendre des claques en deux minutes'. La Kippa, c'est un gros souci. Tous les jours, il y a truc. Qu'est-ce qu'on doit faire ? Partir de France ?", s'interroge Jean-Luc, tout en refusant de quitter le pays.
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"Il y a une peur qui existe"
Mais l'antisémitisme est devenu banal, déplore Ethan, jeune lycéen de 17 ans. "Quand on sort, en général, ma mère va cacher son étoile de David qui est autour de son cou parce qu'évidemment, on va éviter les attaques. Comme tous les Juifs de France. Comme tous les juifs qui cachent leur nom de famille lorsqu'ils commandent à manger, lorsqu'ils commandent un taxi… Il y a une peur qui existe. Avoir un nom comme Cohen ou Lévy aujourd'hui, c'est un danger en France", s'alarme-t-il.
En tant que représentant de l'État, le préfet de l'Hérault a assuré à la communauté juive que la République se tenait plus que jamais à leurs côtés.