Vous voulez débarrasser de vos poils ? Et si vous optiez pour l'épilation laser ? Invité de Bienfait pour vous ce mardi, la dermatologue parisienne Laurence Netter est revenue sur cette technique qui ne date pas d'hier. "Les premiers articles scientifiques ont été publiés dans les années 1998, et les dermatologues ont commencé à s'équiper dans les années 2000", détaille-t-elle au micro de Mélanie Gomez et Julia Vignali. Depuis, les techniques n'ont pas beaucoup évolué. Ce qui a changé en revanche, "c'est la rapidité des séances", explique la dermatologue. "Avant pour épiler des demi-jambes, on mettait une demi-heure, maintenant on met dix minutes."
Un peu de physique pour bien comprendre comment fonctionne l'épilation définitive. "C'est de la photo-thermolyse, soit de la lumière qui va être convertie en chaleur au niveau d'une cible." Pour l'épilation, la cible, c'est la mélanine. "On cherche à faire chauffer la mélanine pour détruire le bulbe du poil", rappelle le docteur Netter. Il y a quelques contre-indications, mais tout dépend du mode d'épilation définitive utilisé. Concrètement, "plus le contraste entre la peau et le poil est important, plus ça va marcher." A contrario, pour du duvet, des poils blancs, ou encore des poils roux donc, ça ne fonctionnera pas.
Ne pas s'épiler avant les séances
De plus en plus de personnes se laissent tenter. "C'est la première procédure de médecine esthétique dans le monde entier", nous apprend la spécialiste. Une demande plus féminine que masculine, "même si la mode actuelle pousse les hommes à franchir les portes de nos cabinets", notamment pour les poils dans le dos ou pour réajuster les bords de la barbe.
Comment se passe une première consultation ? Le professionnel regarde tout d'abord votre couleur de peau. "On vous explique aussi qu'il ne faut pas venir avec la peau bronzée", insiste la dermatologue. Exit également l'autobronzant et les vitamines contenant du bêta carotène, qui pourrait être absorbé par le laser à la place du poil. Pour la première séance, il faut se raser en amont. Surtout pas d'épilation traditionnelle, car il doit rester de la matière. Une douleur est possible et "elle est proportionnelle à l'épaisseur du poil : pus le poil est épais, plus ça sera douloureux", affirme le docteur Netter.
Des résultats en six à huit séances
Pour les résultats, il faut en revanche prendre son mal en patience. "En six à huit séances sur un an et demi on épile chez une femme 95% des poils" du corps. Et certaines zones sont plus compliquées que d'autres, "au niveau du visage notamment, car le poil est hormono-dépendant", éclaire l'invitée de Bienfait pour vous. L'épilation laser peut ne pas fonctionner en raison des changements hormonaux, comme la ménopause. La dermatologue résume : pour que la procédure fonctionne, "la consultation de départ est indispensable".