Trafic de drogue, tirs devant l'école... Les parents exigent de la sécurité à la Cayolle, à Marseille
Dans le quartier de la Cayolle, cité du sud de Marseille, les habitants cohabitent avec la violence liée au trafic de drogue, qui ne cesse d'augmenter ces dernières années et notamment devant l'école du quartier, devenue point de deal. Un climat de terreur invivable au quotidien.
Les habitants du quartier de la Cayolle à Marseille, théâtre de nombreuses fusillades mortelles liées au trafic de drogue, sont de plus en plus inquiets. Il y a quinze jours, un nouvel épisode de violence a provoqué la mort d'un homme, à proximité d'un point de deal implanté juste en face d'une école et d'une structure de loisirs.
Des moyens insuffisants
C'est une cohabitation effrayante pour les parents et les enfants qui côtoient l'école du quartier de la Cayolle. "On reste toujours à la maison", témoigne l'un d'entre eux. "On est dans la peur. Avec les policiers devant l'école, matin et soir. Toute la journée ils sont avec les motos, les scooters, ils sont en rodéo... Moralement, je n'en peux plus", s'exaspère une mère. En témoigne ces stigmates sur le muret de l'école, frappé d'impacts de balles.
L'an dernier, les bus ont momentanément arrêté de traverser le quartier après un guet-apens, situation alarmante pour Nicole Bonfils du comité de quartier. "La police est quand même très active, mais on a tous peur. C'est-à-dire que le soir, vous rentrez, vous ne pouvez plus inviter quelqu'un".
Les moyens déployés ne suffisent pas selon la maire de secteur Anne-Marie D’Estienne D’Orves. "C'est insupportable de voir un point de deal qu'on n'arrive pas à faire disparaître. Il se passe quelque chose, on a un mort. Deux jours après, on a encore eu des tirs. On est obligé aujourd'hui de demander la présence de la police", déplore-t-elle. Cette élue espère notamment une nouvelle caméra de vidéosurveillance dans le courant de l'année, après la destruction de la précédente en 2023.