"Si le gouvernement retire son projet et qu'on discute sérieusement sur comment améliorer le système (...) et bien tout se passera bien. Sinon, les grévistes décideront de ce qu'ils ont à faire jeudi ou vendredi", a déclaré sur BFMTV Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, organisation majoritaire à la SNCF. La CGT est en pointe de la mobilisation depuis le 5 décembre.
Rappelant que "les syndiqués de la CGT font aussi Noël avec leurs enfants, avec leurs familles", il a estimé qu'il n'y avait "pas ceux qui veulent pourrir les fêtes des uns contre les autres". "C'est un sujet grave, et je pense que le gouvernement ne peut pas toujours renvoyer la responsabilité à ceux qui réagissent parce qu'ils considèrent que le projet est mauvais", a encore déclaré le responsable syndical.
Coup de téléphone entre Philippe Martinez et Edouard Philippe
M. Martinez a en outre assuré avoir reçu un coup de téléphone jeudi du Premier ministre Édouard Philippe. "Il ne m'a pas dit que la porte était ouverte, il a dû oublier et il ne m'a pas dit que les négociations reprenaient, il a dû oublier, aussi", a-t-il commenté. "J'étais surpris, il ne m'a pas parlé de bilatérales", a-t-il ironisé, affirmant qu'aucun rendez-vous n'avait été pris.
Le chef du gouvernement a appelé jeudi les syndicats et invité notamment la CFDT à une réunion "le plus tôt possible la semaine prochaine". Confirmant cet appel dimanche, le responsable de la CFDT, Laurent Berger, n'a pas souhaité donner de date.
Ce sera "difficile" d'organiser une telle concertation avant mardi, a estimé la ministre de la Santé Agnès Buzyn dimanche, en référence à la journée de grève et de manifestations à l'appel de l'ensemble des syndicats.