Des syndicats ont appelé lundi les livreurs d'Uber Eats à une grève nationale les 2 et 3 décembre en raison du changement de rémunération "sans consultation" par la plateforme de livraison de repas. "Depuis le 1er novembre, l'ensemble des livreurs Uber Eats subissent une baisse conséquente de leurs revenus" à la suite de "la mise en place d'un nouvel algorithme, opaque et incompréhensible, calculant le montant de leurs courses", ont dénoncé la CGT et Union Indépendants dans un communiqué conjoint.
"Baisse drastique de la rémunération"
Des mouvements de protestation des coursiers Uber Eats ont émaillé le mois de novembre. Ces derniers se sont réunis avec la plateforme et l'API (Association des Plateformes d'Indépendants) le 6 novembre, sans parvenir à trouver de compromis, selon les syndicats. Ces derniers demandent le retrait de la nouvelle tarification ainsi que "la transparence du prix des courses et l'augmentation significative des rémunérations", selon le communiqué.
Uber Eats vient de lancer un nouveau système de tarification dans toute la France qu'Union Indépendants accuse de provoquer une "baisse drastique de la rémunération", estimée de 10% à 40% "par rapport à la grille tarifaire précédente". "Si ce changement peut faire varier certaines courses à la hausse ou à la baisse, il ne vise pas à diminuer la rémunération moyenne par course", s'est défendue lundi la plateforme auprès de l'AFP.
Légère "augmentation moyenne du revenu par course", assure Uber Eats
Dans les trois villes pilotes où l'expérimentation a été lancée (Avignon, Lille et Rouen), "la rémunération moyenne des courses (...) est restée stable avec une augmentation moyenne du revenu par course de 1,4%", a-t-elle assuré. "Ce changement s'inscrit dans le cadre d'une évolution globale du système tarifaire d'Uber Eats à travers le monde", a-t-elle encore précisé.
Uber Eats compte en France 65.000 livreurs indépendants qui se connectent à son application.