Pagaille en vue ? Alors que les gilets jaunes ont annoncé leur retour dans les rues de la capitale ce samedi, les services de renseignement alertent sur de possibles "opérations punitives" menées par la mouvance identitaire francilienne dans la soirée de samedi. Selon les informations recueillies par Franceinfo et Europe 1, la traditionnelle marche aux flambeaux de l’association identitaire "Paris Fierté" va être interdite par la préfecture de police.
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Cette association, qui entend rendre hommage comme chaque année à Sainte-Geneviève, patronne de Paris, est considérée par le renseignement comme un satellite de "Génération Identitaire" dissous en 2021. Le rassemblement pourrait mobiliser entre 400 et 600 personnes originaires de la région parisienne et de province, selon les premières estimations.
Rapprochement entre plusieurs mouvances d’ultra-droite
Comme chaque année, il est prévu que les militants défilent dans les rues de Paris depuis le quai de la Tournelle (5e) jusqu’à la Place Sainte-Geneviève (5e). Ils pourraient être rejoints, écrit le renseignement, par des "néo-nazis du GUD-Paris", récemment réactivé dans la capitale, ou encore des "Zouaves-Paris", groupuscule dissous il y a quelques mois. L’année dernière, 450 personnes avaient défilé dans le 5e arrondissement et des incidents étaient survenus en marge de la manifestation.
37 militants identitaires interpellés en marge de France-Maroc
"Cette 18e édition risque de mobiliser en nombre des militants ultranationalistes voire néo-nazis qui n’ont pas manqué de multiplier les provocations ces derniers jours", écrit le renseignement parisien. Ce qui illustre "parfaitement", selon cette note qu’Europe 1 a consultée, "l’état d’esprit actuel de la mouvance qui s’adonne à de véritables opérations punitives dans la capitale".
Dernier épisode en date, l’interpellation de 37 militants identitaires, le 14 décembre dernier en marge du match France-Maroc, prêts à en découdre. Treize d’entre eux avaient été présentés à la justice et 7 sont soumis à un contrôle judiciaire qui leur interdit de se rendre à paris, dont plusieurs têtes d’affiche de l’ultra-droite nationaliste parisienne.