"On la traitait de mécréante", assurait ce jeudi la mère de Samara, 14 ans, violemment agressée devant le collège Arthur-Rimbaud de Montpellier où elle est scolarisée. L'adolescente a dû être transportée à l'hôpital et placée dans un coma duquel elle est sortie ce jeudi en fin de matinée.
Selon la grand-mère de la jeune fille, interrogée par Europe 1, l'adolescente subissait des menaces depuis plusieurs semaines. Si la question communautaire - certains élèves musulmans ne supporteraient pas le mode de vie de Samara - pourrait être à la base de cette affaire de harcèlement, il apparaît que ces intimidations ont joué un rôle déterminant dans l'agression.
"On va te tuer"
"Sur le téléphone de ma petite fille, j'ai pu voir un appel au viol pour Samara. Avec des hashtags 'appel au couteau' ou encore 'on va te tuer'. Tout le monde a eu ces informations sur les téléphones", assure Christine, la grand-mère de Samara.
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Pour l'instant, l'adolescente reste évidemment la principale victime. Trois jeunes mineurs sont toujours placés en garde à vue, mais de nombreuses zones d'ombre demeurent. Raison pour laquelle, en parallèle de l'enquête judiciaire, deux inspecteurs généraux du ministère de l'Éducation nationale se rendront, dès vendredi 8h, dans cet établissement pour écouter les élèves, le corps éducatif et remettre, sous huit jours, un rapport au ministère de l'Éducation nationale.