Le responsable de l'organisation Greenpeace en Argentine a été renvoyé sur la foi d'accusations de harcèlement sexuel ou abus de pouvoir de la part d'ex-salariés ou bénévoles ayant travaillé sous ses ordres, a annoncé l'ONG de défense de l'environnement.
Un responsable en poste depuis 23 ans. Greenpeace a saisi la justice argentine, lui demandant d'enquêter et de vérifier les accusations publiques proférées cette semaine contre Martin Prieto, directeur exécutif de Greenpeace Argentine. "Aller devant la justice, fait partie d'un processus de transparence que nous défendons depuis toujours, pour assurer à chacun des salariés de notre organisation des conditions de sécurité et de protection", a déclaré Natalia Machain, directrice politique de Greenpeace, dans un communiqué. "Nous avons ciblé notre dénonciation contre le directeur exécutif car cela fait 23 ans qu'il est là, et il est le responsable de ces conduites, soit en les couvrant, soit en les commettant", a déclaré à la chaîne de télévision LN+, une des plaignantes, Consuelo Bilbao.
Il regardait de la pornographie au travail. La révélation a été faite dans une lettre commune diffusée mercredi soir sur les réseaux sociaux. Les victimes présumées dénoncent la violation de leur correspondance, la divulgation de photographies intimes, et des commentaires obscènes sur leur corps, ou leur manière de s'habiller, des abus de pouvoir envers des employées que les femmes étaient victimes de discrimination. "Lors de voyages de travail, nous devions supporter le directeur exécutif qui se promenait en petite tenue devant nous, et nous avons des témoignages d'Argentine et du Chili qu'il regardait de la pornographie dans le cadre du travail, à haut volume, pour que l'on puisse l'entendre", selon Consuelo Bilbao.