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Un gendarme argentin poursuivi pour «terrorisme» au Venezuela

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : Pedro Rances Mattey / AFP . 3 min
Un gendarme argentin détenu au Venezuela depuis près de trois semaines sera poursuivi pour "terrorisme", a annoncé ce vendredi le procureur général vénézuélien.
Un gendarme argentin détenu au Venezuela depuis près de trois semaines sera poursuivi pour "terrorisme", a annoncé ce vendredi le procureur général vénézuélien. © Pedro Rances Mattey / AFP

Détenu au Venezuela depuis près de trois semaines, un gendarme argentin sera poursuivi pour "terrorisme" dans une affaire qui tend encore un peu plus des relations déjà houleuses entre Caracas et Buenos Aires, a annoncé ce vendredi le procureur général vénézuélien.

Un gendarme argentin détenu au Venezuela depuis près de trois semaines sera poursuivi pour "terrorisme", a annoncé ce vendredi le procureur général vénézuélien, dans une affaire qui tend encore un peu plus des relations déjà houleuses entre Caracas et Buenos Aires.

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Nahuel Agustin Gallo, caporal de la gendarmerie nationale argentine âgé de 33 ans, a été arrêté le 8 décembre au Venezuela après être entré depuis la Colombie pour rendre visite à sa compagne et à leur fils de presque deux ans, selon le ministère des Affaires étrangères argentin.

"Ce citoyen fait l'objet d'une enquête"

Le procureur général du Venezuela estime que M. Gallo a "tenté d'entrer de manière irrégulière (...) en dissimulant son véritable projet criminel sous l'apparence d'une visite sentimentale", dans un communiqué publié vendredi.

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"Ce citoyen fait l'objet d'une enquête pour ses liens avec un groupe de personnes qui ont tenté depuis notre territoire et avec le soutien de groupes internationaux d'ultra-droite d'exécuter une série d'actions déstabilisatrices et terroristes", a indiqué Tarek William Saab.

Le gendarme argentin sera également poursuivi pour "conspiration" et "conspiration en vue de commettre un crime".

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Il s'agit d'un nouveau rebondissement dans une affaire qui, depuis des semaines, mine des relations déjà au plus bas entre le Venezuela et l'Argentine.

Un "quasi acte de guerre"

Le ministre de l'Intérieur vénézuélien Diosdado Cabello avait déjà déclaré que le gendarme avait "tenté de s'infiltrer" dans le pays. Le président argentin Javier Milei avait réagi en qualifiant l'arrestation d'"enlèvement" et le président vénézuélien de "dictateur criminel".

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Sa ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, qui doit rencontrer dans la journée les proches du gendarme à Buenos Aires, avait dénoncé un "quasi acte de guerre".

Dans une décision rendue publique lundi, la chambre fédérale de la province argentine de Mendoza (ouest) a dénoncé la "disparition forcée" de M. Gallo et estimé avoir une "compétence universelle" pour d'éventuelles poursuites contre le Venezuela pour crimes contre l'humanité.

La famille de l'épouse de Nahuel Gallo, Maria Gomez, vit à Puerto La Cruz, dans l'Est du Venezuela. Cette dernière a expliqué y résider depuis sept mois pour des "raisons personnelles" et a déclaré à une radio argentine qu'elle et ses proches étaient "très angoissés" par l'arrestation du gendarme. "Ce n'est pas un terroriste", a déclaré mi-décembre Yalitza Garcia, belle-mère de Nahuel Gallo, à Voice of America.


"Complicité des autorités (du) pays dans des plans subversifs"

M. Saab a mis en doute vendredi "les déclarations et les actions du gouvernement argentin, qui utilise les proches de l'accusé, ainsi que la décision judiciaire de la Chambre fédérale de Mendoza".

Cela "montre clairement la complicité des autorités de ce pays dans des plans subversifs visant à attaquer l'État vénézuélien et ses institutions légitimes par tous les moyens", a-t-il affirmé.

Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rompues par le Venezuela après que Javier Milei a remis en cause la réélection de M. Maduro le 28 juillet. Depuis lors, la sécurité de l'ambassade argentine à Caracas est assurée par le Brésil.

Six collaborateurs accusés de "terrorisme"

En mars, six collaborateurs de la dirigeante de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, accusés de "terrorisme", se sont réfugiés dans l'ambassade. Cinq d'entre eux y sont toujours.

La réélection de Nicolas Maduro à un troisième mandat de six ans a été vivement contestée par l'opposition vénézuélienne, qui considère qu'Edmundo Gonzalez Urrutia l'a emporté avec plus de 67% des suffrages. La proclamation de la victoire de M. Maduro a entraîné des actions de protestation et des affrontements avec les forces de l'ordre, qui ont fait 28 morts et près de 200 blessés.

Edmundo Gonzalez Urrutia a depuis déclaré à plusieurs reprises qu'il serait dans son pays le 10 janvier, date à laquelle le président élu doit prêter serment.

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