Plus d'un millier de manifestants se sont élancés samedi au son des sifflets peu avant 14h30 de la place de la République, à l'appel de la CGT, pour réclamer un infléchissement de la politique du gouvernement.
"Droit au travail". La banderole de tête réclamait: "Droit au travail et à un revenu de remplacement pour tous les privés d'emploi". Des manifestants arboraient des drapeaux rouges ou blancs avec le logo de la CGT, d'autres ceux de la FSU ou de Lutte ouvrière.
Parmi les manifestants, beaucoup de gilets rouges de la CGT, mais aussi quelques "gilets jaunes", dont la manifestation avait lieu en même temps sur les Champs-Elysées, sur fond de violences et d'affrontements avec les forces de l'ordre autour de l'Arc de Triomphe.
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Martinez regrette les incidents entre forces de l'ordre et "gilets jaunes". "'Les gilets jaunes', il y en a ici, mais c'est marqué CGT dessus", a déclaré le secrétaire général du syndicat, Philippe Martinez, ajoutant que "dans beaucoup d'autres endroits il y a des gilets rouges (de la CGT, ndlr) et de 'gilets jaunes' qui manifestent ensemble". "C'est plutôt une bonne chose parce qu'on a beaucoup de revendications communes", en particulier "l'augmentation du Smic et des salaires" et la "justice fiscale", a-t-il expliqué.
Le chef de file de la CGT a regretté les incidents entre "gilets jaunes" et forces de l'ordre, qui "discréditent les mouvements sociaux" et vont même à leur encontre car "ça fait peur aux gens de manifester quand on voit de telles violences".
Le Comité national des travailleurs privés d'emploi et précaires de la CGT organise depuis 12 ans le premier samedi de décembre une mobilisation pour soutenir les chômeurs, un appel auquel s'est jointe cette année la confédération. Le cortège devait gagner la place de la Bastille puis la rue Traversière, devant le siège de l'Unédic, dans le XIIe arrondissement, alors que se tiennent actuellement des négociations sur l'assurance chômage. L'an dernier, la manifestation parisienne de la CGT avait réuni quelque 5.000 personnes à Paris.