Les recherches se poursuivaient mercredi soir pour retrouver les deux membres d'équipage d'un avion de chasse Mirage 2000D disparu des écrans radar en fin de matinée après son décollage de la base de Nancy-Ochey, en Meurthe-et-Moselle, et dont des débris ont été retrouvés dans le Jura. "Nous espérons que nous allons les retrouver vivants. Ils sont à ce stade portés disparus", a déclaré le porte-parole de l'armée de l'Air, le colonel Cyrille Duvivier, lors d'une conférence de presse à Paris.
Sans nouvelles des deux hommes à bord. Les deux membres d'équipage - pilote et navigateur - n'ont donné aucun signe de vie depuis la disparition de l'appareil. "On a eu aucun contact d'aucune sorte", aucun signal d'éjection, a souligné le colonel Duvivier. Aucune des balises - placées sur le siège éjectable et qui se déclenchent automatiquement lors de l'éjection ou que les pilotes activent en arrivant au sol pour être localisés - n'ont été activées. "On sait qu'il s'est passé quelque chose d'anormal", a déclaré de son côté à l'AFP une source militaire sans plus de précisions.
Un parachute et une carte retrouvés. Des débris ont été localisés à Mignovillard, commune autour de laquelle les recherches s'étaient concentrées, a indiqué une source proche des secours. Selon le quotidien L'Est Républicain, un parachute et une carte figurent parmi ces débris retrouvés sur les hauteurs de Mignovillard, à 1.050 mètres d'altitude. "On a trouvé du tissu qui ressemble à un parachute", a confirmé le colonel Duvivier. "Mais il est trop tôt pour dire s'il s'agit d'un parachute de l'équipage ou de l'appareil", a-t-il ajouté. Outre les parachutes des pilotes, le Mirage 2000D est équipé d'un parachute de freinage à l'atterrisage.
D'importants moyens déployés. D'importants moyens - dont des avions de chasse alors présents dans la zone et des hélicoptères - ont été déployés pour retrouver l'avion de chasse qui a disparu des écrans radar vers 11 heures alors qu'il effectuait un vol d'entraînement à basse altitude. "La difficulté c'est de trouver la zone d'impact (...) La zone des débris peut être immense", a relevé le colonel Duvivier en rappelant le précédent de mars 2011, dernier accident mortel ayant affecté l'Armée de l'air.
Des précédents. Le dernier accident mortel ayant affecté l'Armée de l'air remonte au 1er mars 2011. Le pilote et le navigateur d'un Mirage 2000, basé à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saöne, s'étaient tués dans le crash de leur appareil dans la Creuse. Plus récemment, le 28 septembre 2017, un Mirage 2000 français s'était écrasé au décollage sur la base de N'Djamena au Tchad. Le pilote et le navigateur étaient parvenus à s'éjecter. Le Mirage 2000 est un chasseur-bombardier polyvalent. Mis en service en avril 1993, cet appareil construit par Dassault est biplace (un pilote et un navigateur officier systèmes d'armes). Il peut voler jusqu'à une vitesse de 2,2 mach à une altitude opérationnelle supérieure à 15.000 mètres et peut emporter six tonnes d'armement.