À la lumière des bougies jalonnant le chemin de croix en silence, avec pour seul bruit celui de ses chaînes ou accompagné de chants religieux. Le pénitent rouge porte la croix pieds nus, masqué, entouré d'ecclésiastiques, d'enfants de chœur et suivi par une foule compacte. "C'est une première fois et ça restera un souvenir inoubliable, surtout quand on voit le pénitent. Enfin, on ne peut pas vraiment l'expliquer. C'est de l'émotion en fait qui submerge", confie une participante à Europe 1 dans la foule.
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Une tradition mystique
"Qu'on soit croyant ou pas, c'est intense. Il y a toujours eu quelque chose qui vous prend aux tripes. C'est le Catenacciu, c'est ça" ; "Ça faisait trente ans que je n'étais plus venu. C'est à chaque fois un plaisir d'y participer. En plus de l'événement, c'est très religieux, très prenant", ajoutent deux autres spectateurs de cette procession emblématique du Vendredi saint, qui précède Pâques.
Le pénitent tombe trois fois, comme le Christ. Puis le cardinal François Bustillo, évêque d'Ajaccio, prend la parole. "Jésus a relevé toute sa vie, ceux qui étaient fatigués, malades, souffrants. Sur le chemin vers la croix, il tombe. La croix est lourde", expose-t-il avec gravité. Le pénitent rouge, dont personne ne doit connaître le nom, est un homme qui a particulièrement péché au cours de sa vie. Il a été choisi par le curé de la paroisse.